![]() Fosse commune du cimetière de Maluku : Thambwe Mwamba éclaire la vue des diplomatesLundi 13 Avril 2015 - 19:00 S’appuyant sur les rapports de différents services de l’État concerné, le ministre de la Justice et des Droits humains a souligné que cet enterrement collectif a été l’œuvre des agents du ministère de la Santé prestant à la Morgue centrale de Kinshasa (MCK) et à la maison communale de Maluku.
Le ministre de la Justice et des Droits humains a expliqué à ses interlocuteurs que l’ensemble des enquêtes menées sur le terrain par différents services a produit des rapports concordants sur le fait que cet enterrement collectif est un exercice sanitaire de routine pour la MCK, qui remonte aux années de l’époque coloniale. Alexis Thambwe Mwamba a également noté que la Monusco, par ses représentants, a étroitement été associée à toutes les descentes sur le terrain dans le cadre de ces enquêtes ordonnées par le gouvernement pour apporter de la lumière à cette situation décriée. Un rapport d’inhumation en bonne et due forme Le ministre Thambwe Mwamba a également relevé des précisions contenues dans un rapport d’inhumation établi le 2 avril par la direction de la MCK. À l’en croire, en raison de la capacité d’accueil limitée, plus ou moins trois cents corps, et la durée de conservation limitée, la MCK ne garderait le corps que dans trente jours au-delà desquels l’inhumation collective est programmée. Cependant , les corps inhumés collectivement proviendraient de différentes formations médicales de la capitale. « Toute inhumation collective est sanctionnée par un procès verbal de levée collective des dépouilles mortelles de personnes indigentes, inconnues, mort-nées et prématurées abandonnées », a souligné le ministre. Pour le ministre de la Justice et des Droits humains, il en a ainsi été de l’inhumation collective du 19 mars qui fait couler l’encre et la salive. qui, par souci de commodité, d’hygiène publique et de facilité de circulation routière, et pour des raisons de respect dû aux morts a été, comme les autres également, s’est effectuée de façon discrète et de nuit. Les corps enterrés lors de cette opération du 19 mars proviendraient, selon le ministre, de l’Hôpital St Joseph (26 corps). Il a également eu des corps des indigents qui sont ceux des personnes connues de la population mais abandonnées après leur décès par leurs familles respectives, les mort-nés ou prématurés provenant le plus souvent de l’Hôpital général de référence de Kinshasa et la pédiatrie de Kalembe-Lembe. Alors que d’autres fœtus ont été les produits de ramassage dans les caniveaux et les rues de Kinshasa par les services d’hygiène, le Centre mère et enfant ou la Croix rouge. « Les corps des personnes non identifiées sont en principe préposés à l’inhumation collective si, endéans quinze jours après leur décès, les efforts de leur propre identification et de celle des membres de leurs familles respectives s’avèrent vains », a soutenu le ministre. Une opération de routine Pour soutenir le caractère routinier de cette opération du 19 mars, le ministre Thambwe Mwamba a noté que les statistiques des inhumations collectives depuis 1952 sont disponibles à la MCK. Par ailleurs, il a été souligné que Pour la seule 2014, le 2 avril, il a été procédé à l’inhumation collective de quatre-vingt trois corps, le 8 juin, trois cent quarante trois corps ont été enterrés collectivement, et le 21 septembre, ce sont quatre-vingt huit corps qui ont été enterrés. En plus de quatre cent vingt et un du 19 mars de l’année en cours, qui ont été enterrés au cimetière Fula-Fula, à Maluku. « Par ailleurs, pour démontrer que les enterrements collectifs sont une pratique administrative de routine d’hygiène publique, le 10 avril à la 20 j heures locales, la MCK a informé l’opinion nationale et internationale, la présence, dans ses installations, de 172 corps d’indigents et autres qu’il va falloir enterrer dans les prochains jours », a expliqué le ministre Thambwe Muamba. Pour le ministre de la Justice et des Droits humains, contrairement aux allégations contenues dans la dénonciation de la Monusco, les témoignages réunis établissent la non-implication de l’armée, de la police, de la Direction générale des migrations et des services de sécurité dans ce dossier du 19 mars. Les odeurs pestilentielles tant décriées n’auraient jamais été constatées par qui que ce soit. Pour soutenir ces affirmations du ministre Thambwe Mwamba, une copie du procès-verbal de levée et de l’enterrement des indigents signée le 23 mars par le directeur par intérim de la MCK, celles du procès verbal de la descente sur le lieu et de transfert des corps par l’Hôpital Saint-Joseph ainsi que du communiqué officiel du PGR qui demande à toute personne qui détiendrait une information susceptible de l’aider à accélérer les investigations sur cette affaire, ont été distribuées. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Le ministre Thambwe Mwamba |