Forum économique mondial : vers une croissance plus inclusive en Afrique

Samedi 6 Mai 2017 - 15:22

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Le Forum économique mondial a pris fin le 5 mai à Durban, en Afrique du Sud, avec beaucoup d’espoir pour la mise en œuvre d’une économie africaine plus prospère et qui fasse de l’inclusion une réalité dans tous les secteurs.

L’événement de trois jours s’était articulé autour de nombreuses sessions, dont les débats ont tourné sur la pauvreté en Afrique tout en conservant en esprit l’importance d’investir dans différents secteurs pour créer diverses opportunités.

Au cours de cette rencontre, le leadership en Afrique a été accusé d’être responsable de la lenteur et de la pauvreté de la croissance. Selon le directeur de la fondation business du Népad, Geoff Rothschild, il reste encore beaucoup à faire, et cela demandera également d’efforts de la part des dirigeants du continent.

Surnommé le « Davos de l’Afrique », le Forum a réuni des centaines d’entrepreneurs, ainsi que treize chefs d’Etat et de gouvernement africains. Le thème retenu pour cette édition est « l’Afrique dans le nouveau contexte mondial ».

Des séances plénières ont été consacrées entre autres aux pays fragiles, à la famine ou encore à la croissance inclusive. En marge du Forum, des rencontres bilatérales ont eu lieu avec des chefs d’Etat et investisseurs.

Le sommet intervient dans un contexte où le continent s’était soldé, l’année passée, avec la plus mauvaise performance depuis plus de vingt ans (une croissance de 1,3 %) due à la chute des prix des matières premières.

Le pays d’accueil du Forum a, pour sa part, enregistré en 2016, une croissance quasi nulle. Toutefois, les cours ayant commencé fin 2016 à se redresser, la croissance en Afrique du Sud devrait connaître un rebond. La Banque centrale prédit une augmentation du Produit intérieur brut (PIB) de 2,6 % en 2017.

Pour certains, l’économie des pays africains est similaire à un chemin très accidenté et s’accompagne de beaucoup d’incertitudes. Il a donc été question des risques potentiels et des défis auxquels il faut faire face et de la voie à suivre qui devrait être l’inclusion, dans de nombreux domaines.

« La colonisation nous a laissé avec des infrastructures conçues pour exploiter les matières premières du continent, et il n’était aucunement question de favoriser la croissance et le commerce inter-régionaux. Nous devons donc établir des liens entre nous, la route, le rail, les facilités de commerce, et assouplir les passages aux frontières, etc., et nous devons également coopérer pour promouvoir le développement industriel qui soutient les chaînes de valeur régionales comme je l’ai déjà dit », a suggéré Rob Davies, ministre sud-africain du Commerce et de l’industrie.

Une chose est claire, l’Afrique aura besoin de politiques radicales de transformation économique pour pouvoir sortir du bourbier qui entrave actuellement sa croissance.

Yvette Reine Nzaba

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