Formation : Olpa renforce les capacités des journalistes sur le traitement de l’information électorale

Une cinquantaine de journalistes et autres professionnels des médias participent, du 28 au 29 juillet, dans la salle de fêtes principauté, à Matonge, à un renforcement de leurs capacités sur le traitement de l’information électorale.

Cet atelier organisé par l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) à 48h du lancement de l’opération de révision du fichier électoral par la Céni à l’Équateur, qui rentre dans le cadre du projet « Défendre la liberté de la presse durant le processus électoral en RDC », vise à préparer les journalistes à couvrir d’une manière efficace les opérations liées au processus électoral en cours dont le point culminant reste la tenue des scrutins, avec toutes ses conséquences dont l’insécurité pour les journalistes. À en croire la secrétaire administrative de l’Olpa, qui a lu le mot d’ouverture de l’atelier, l’objectif est de renforcer les capacités des journalistes et des médias dans le traitement de l’information électorale. Pour la première journée des travaux modérée par Me Jonas Ngalamulume, l’avocat-conseil du l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), le secrétaire exécutif de l’Olpa, Alain Kabongo, a souligné l’intérêt que cette organisation de défense et de promotion de la liberté de la presse place dans cet atelier.

Des exposés de professionnels pour frapper juste

Pour atteindre ses objectifs, Olpa a fait appels à des professionnels de ce domaine de la vie pour outiller  les journalistes venus des différents médias basés à Kinshasa.

Dans son exposé, le premier intervenant, le Pr Georges-Jérémie Wawa Sayal a tablé sur l’Usage de nouvelles technologies dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information électorale. Cet enseignant à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication et journaliste, après parcouru tous les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans la couverture du processus électoral, a noté que pour ces derniers, les usages des technologies de l’information et de la communication (TIC), il ne s’agit pas d’une simple utilisation mais de l’emploi même que les journalistes font de ces outils. « Il ne faut pas créer un mythe autour de ces instruments », a-t-il insisté.

Pour conclure son exposé, le Pr Georges-Jérémie Wawa conseillé aux journalistes de tenir, dans l’usage des TIC, à leur responsabilité professionnelle au regard de la loi. « Les usages des TIC ne soustraient pas les journalistes du respect des normes, des règles d’éthique et des déontologies ainsi que de la loi électorale », a-t-il souligné.

Le second orateur, le secrétaire général de l’UNPC, Benoit Kambere, a exposé sur la sécurité des journalistes et des médias en période électorale. Ici, l’intervenant a relevé que l’insécurité du journaliste en période électorale ne peut être causée que par lui-même ou par le pouvoir public. Mais, pour la sécurité du journaliste, il lui a conseillé, en plus de certaines attitudes à adopter, de maîtriser le code d’éthique et de déontologie, la loi ainsi que d’autres règles qui régissent l’exercice de son travail, qu’il est appelé à exercer en toute responsabilité. « Le journaliste doit se protéger par le respect des règles d’éthique et de déontologie », a-t-il conseillé.

Les échanges ainsi que toutes les autres interventions qui ont suivi ces deux exposés ont permis, fort de ces acquis, de scinder les participants en  deux groupes pour les travaux en groupes. Le premier groupe devra réfléchir sur les « Médias face au processus électoral » et, le deuxième, sur « la collecte de l’information électorale et la sécurité du journaliste et des médias ».