Fonds mondial : plus de 27 millions d’euros pour riposter au sida, à la tuberculose et au paludisme au CongoLundi 14 Mai 2018 - 20:39 L’atelier sur l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre des subventions pour la lutte contre les trois maladies a été organisé, le 11 mai à Brazzaville, par le Comité de coordination nationale, en collaboration avec une dizaine d’organisations. Le Comité de coordination nationale ( CCN) Congo a réussi à mobiliser, auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une enveloppe de plus de vingt-sept millions d’euros pour renforcer, de 2018 à 2020, la lutte contre ces trois maladies. L’objectif de l’atelier consistait à redéfinir le rôle des entreprises du secteur privé dans cette lutte et faire un état des lieux de leur engagement. Le président du CCN-Congo, Benjamin Atipo, a déclaré :« La feuille de route s’articule autour de la gouvernance santé, les financements diversifiés et l’accès aux médicaments. Elle met aussi l’accent sur le cadre politique, la supervision, la responsabilité pour les investissements contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une mobilisation des fonds et un décaissement efficace sont indispensables à notre riposte ». Selon lui, cette feuille de route interpelle également les dirigeants africains à l’appliquer et les partenaires au développement à se ranger derrière eux dans un esprit de solidarité et de responsabilité mutuelle. D'une part, les pays sont encouragés à élaborer les plans nationaux viables financièrement et, de l'autre, les partenaires sont invités à fournir des ressources prévisibles à long terme en alignant leurs engagements sur les priorités africaines. Au terme des travaux, les dizaines de délégués des entreprises privées ont réorganisé leurs stratégies pour appuyer les activités du CCN-Congo et réorienté leurs implications dans l’acquisition des intrants ainsi que des réactifs. Selon une source, entre 2005-2012, l’engagement du secteur privé dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme s’était relâché. Par contre, il a été reconnu que la performance et le bon rendement dans le secteur privé découlent de l’état de santé de son personnel. Ainsi donc, dans le cadre de leur responsabilité sociale, les entreprises et les sociétés forestières du Congo s’efforcent à lutter contre ces maladies au bénéfice de leur personnel et des communautés environnantes. Le cas cité est celui de la Congolaise industrielle de bois, une entreprise basée dans la sous-préfecture de Pokola, dans le département de Sangha, au nord Congo. Pour la sécurité de l’emploi dans le pays, les personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) dans les sociétés publiques et privées ne souffrent d’aucune discrimination sur leur lieu de travail. La loi n°30-2011 du 3 juin 2011 reconnaît, en ses articles 33 et 34, les obligations pour l’employeur à faire régner une atmosphère de nature à éviter le rejet ou l’humiliation des personnes infectées du VIH. Et la même loi ajoute que « les frais médicaux et pharmaceutiques des travailleurs vivant avec le VIH sont pris en charge par l’employeur, dans les proportions fixées par les conventions et accords collectifs ». Rappelons que le CCN-Congo est créé par décret n°2003-68 du 30 mai 2003 et réorganisé en 2009 par décret n°2009-191 du 24 juin 2009. Il est l’organe consensuel de coordination des interventions soutenues au Congo par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Au milieu, Benjamin Atipo, le président du CCN-Congo (Adiac) Notification:Non |