Fonds international de développement agricole des Nations unies : le président Kanayo F. Nwanze en visite officielle en RDC

Dans son programme à Kinshasa, le président du Fonds international de développement agricole des Nations unies (FIDA) prévoit de rencontrer des hautes autorités du Gouvernement de la RDC, notamment le Ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Isidore Kabwe Mwehu Longo, et le Gouverneur du FIDA pour la RDC. Avec ces personnalités, il est prévu de discuter du renforcement de la coopération entre la RDC et le FIDA, et de la façon dont la bonne gouvernance du secteur agricole et l’investissement responsable et ciblé dans l’agriculture peuvent contribuer à la sécurité alimentaire, à l’amélioration de la nutrition, à la génération d’emplois pour les femmes et les jeunes ruraux, à l’augmentation des revenus des petits agriculteurs, et à la création d’opportunités d’investissements rentables pour les entrepreneurs ruraux.

Booster l’investissement dans l’agriculture

Dans un communiqué annonçant cette visite, le FIDA a noté que la bonne gouvernance est fondamentale pour booster l’investissement dans l’agriculture en RDC. Cette agence des Nations  unies a déploré que l’insécurité alimentaire demeure encore un problème en RDC, bien que 80 % de la population rurale du pays soient constitués de petits agriculteurs de subsistance qui produisent 70 % de la nourriture consommée dans le pays. Le taux d’enfants souffrant de malnutrition, a souligné le FIDA, est aussi très élevé. « Les petits agriculteurs ont un énorme potentiel pour développer le secteur agricole, contribuer à la chaîne de valeur entière et ainsi booster la croissance économique de la République démocratique du Congo », a souligné le président de cette institution, Kanayo F. Nwanze. Ce sont les populations rurales elles-mêmes, a-t-il précisé, qui sont au cœur des investissements fructueux pour relever les défis qui nous attendent. C’est aussi une vérité applicable en RDC, où, avec des investissements responsables et ciblés, les petits agriculteurs peuvent se nourrir, nourrir leurs communautés et transformer leurs vies.

Lors de son séjour congolais, Nwanze effectuera une visite de terrain à Mvuazi, à l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique (INERA) où il avait commencé sa carrière. Une présentation lui sera faite sur les développements récents dans la recherche agricole et l’efficacité des apports de cette structure aux opérations financées par le FIDA en RDC. Il rencontrera également les représentants des autres agences des Nations unies qui travaillent dans le pays, les représentants des organisations paysannes et le personnel des projets.

Il est, par ailleurs, noté que de 1980 à ce jour, le FIDA a financé sept programmes et projets en RDC pour un investissement total de 273,2 millions de dollars américains (USD) dont 149,6 millions proviennent de ses propres ressources bénéficiant directement à 476 000 ménages ruraux.

Le FIDA, qui est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations unies dont le siège est à Rome – le centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, rappelle-t-on, investit dans les populations rurales, en les autonomisant afin de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, le FIDA a octroyé environ 16,6 milliards d'USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons en faveur de projets qui ont touché quelque 445 millions de personnes.

Le Nigérian Kanayo F. Nwanze a été nommé par acclamation, le 13 février Président du FIDA pour un deuxième mandat de quatre ans. Il possède une solide expérience de la promotion et de l’encadrement, associée à une parfaite compréhension de la complexité des problèmes de développement. Il apporte au Fonds une expérience de plus de 35 années consacrées, dans trois continents, à la lutte contre la pauvreté grâce à l’agriculture, au développement rural et à la recherche. Sous sa direction, le FIDA a redoublé d’efforts pour faire en sorte que l’agriculture figure en bonne place sur l’agenda international pour le développement et que les gouvernements prennent acte des préoccupations des petits paysans et autres populations rurales pauvres.