Fonds d’appui aux projets : le centre de formation en couture et coiffure du CJID, le seul rescapé

Vendredi 4 Mai 2018 - 16:58

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Les résultats de l’état des lieux du Fonds d’appui aux projets (FAP) 2011 sur les jeunes formés et les dispositifs de formations mises en place par les Organisations de la société civile (OSC) de la plate-forme Éducation-Formation-Insertion (EFI) de Brazzaville présentés récemment, montrent clairement qu’il y a encore des efforts à fournir pour atteindre les objectifs escomptés.

Le projet est mis en œuvre par la Fédération congolaise des associations professionnelles des artisans et métiers en partenariat avec le CJID (Club jeunesse, infrastructure et développement), dans le cadre de la convention signée entre le Programme concerté pluri-acteurs (PCPA) et les OSC relevant de la plate-forme EFI/Brazzaville. En effet, cette composante qui concernait les actions de formation qualifiante et d’insertion socioéconomique des jeunes désœuvrés visait à lutter contre la pauvreté. Ainsi, l’étude d’impact des financements réalisés a permis d’aboutir à quelques résultats.

S’agissant des résultats, le rapport validé après amendements rappelle que des centres de formation ont été créés et installés au quartier Kinsoundi, dans le premier arrondissement Makélékélé, où quatre OSC ont assuré les formations en couture et coiffure ; restauration ; soudure et savonnerie. « Les centres de formation sont tous fermés à l’exception du centre du CJID qui se pérennise grâce aux dons divers d’autres donateurs. Les centres de formation, situés dans des zones géographiques à risque, ont été pillés : équipement et matériel ainsi que les biens meubles vandalisés et emportés », souligne le rapport. 

Concernant la formation qualifiante, au total cent vingt-six bénéficiaires primaires, toutes filières confondues, ont suivi des formations à l’issue desquelles cent seize apprenants ont obtenu des diplômes de fin de formation, soit un taux de réussite de 93,65%, respectivement 100% pour le CJID, 93% pour l’EAD et 83,33% pour l’ASAV. Plus de six ans après, le constat est que quelques bénéficiaires (50%) sont installés sur fonds propres et exercent leur métier sous forme d’auto-employé (67%) ou d’employé/salarié (33%), réalisant ainsi respectivement un revenu mensuel moyen de 108 772 FCFA et 80 000 FCFA. « Le reste des bénéficiaires est soit orienté vers d’autres métiers ou n’exerce pas. La prédominance de l’insertion individuelle traduit l’inexécution de certaines opérations d’importance inhérentes à l’insertion socioprofessionnelle et économique : ouverture des comptes dans les établissements financiers ; contractualisation des locaux (cautions locatives) ; recherche des crédits ; formation en modules complémentaires de gestion », poursuit le rapport sur l’état des lieux.

Quelques recommandations afin d’améliorer les dispositifs
Parmi les autres difficultés, on peut citer l’insuffisance des équipements de formation ainsi que leur bas niveau ; des formations orientées vers des métiers de substance et non de professionnalisation ; une quasi-absence de collaboration technique avec les services nationaux chargés de la formation qualifiante de la jeunesse, du travail. On note également un plan de financement insuffisant encadré (cadre institutionnel) ; un processus d’insertion socioprofessionnelle mal assuré ; un plan de financement mal exécuté ; un plan de communication cruellement absent et une option de groupe de production solidaire inadaptée et opérationnelle.

En vue d’améliorer les dispositifs, des options et mesures ont été formulées. Il s’agit, entre autres, du renforcement du cadre institutionnel des conventions (obligations financières, suivi et évaluation). Il y a aussi l’amélioration de la collaboration technique avec les services nationaux ainsi que du processus de l’insertion socioprofessionnelle ; le renforcement du cadre de mise en œuvre du plan de financement ; la mise en place d’un plan de communication OSC bénéficiaires. À cela, s’ajoute le renforcement des capacités conceptuelles d’OSC en matière de recherche vers de formation/métiers durables et de qualité et non des substances (réalisation de la faisabilité des études de marché).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une vue des apprenantes du centre de formation du CJID/Adiac

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