Fondation O’dellya : lancement réussi pour une Afrique numérique nouvelle

Cette rencontre d’échanges à l’hôtel Renaissance de Paris la Défense a permis d’annoncer la création officielle de la Fondation O’dellya. Celle-ci se définit comme un déploiement de la refonte des structures étatiques par l’outil informatique : « concevoir les stratégies de développement des pays de l’Afrique subsaharienne avec le concours des TIC », explique Roland Chrisbel, président de la Fondation, qui appelle de tous ses vœux l’adhésion des décideurs politiques africains.

Pour démarrer cette transformation en recourant aux nouvelles technologies, Roland Chrisbel prévoit de commencer à le proposer à son pays d’origine le Congo. « Belle coïncidence », confie le fondateur, « le Congo est en précampagne présidentielle et nous saisissons l’occasion de présenter à tous les candidats notre « Pacte de refondation de l’Etat ». Et d’ajouter « qu’il s’agit de s’appuyer sur un engagement politique fort et de formaliser les objectifs stratégiques, dans un document de type schéma directeur, approuvé par l’autorité politique ».

La rencontre a rassemblé près d’une centaine de personnes qui ont bravé les intempéries. Elle a été rythmée par les interventions de trois experts de TIC. Pour le premier, Farid Arab, consultant technologique de la League Arabe, le foisonnement à moindre coût des innovations des Start-up en Afrique subsaharienne est visible et il est temps de le soutenir.  Pour Lez Obambi, directeur wortis, deuxième intervenant, la démonstration est faite de l’engouement et des attentes actuels des populations congolaises pour les applications numériques. Intervenant en dernier, Davy Kiala, chef d’entreprise informatique,  a déploré le manque de talents nationaux qui préfèrent travailler à l’étranger. « Il est temps de proposer aux  apporteurs de solutions une ingénierie locale capable de répondre aux attentes des populations congolaises », a-t-il expliqué.

Les échanges ont permis de préciser que les TIC ne sont pas une fin en soi mais plutôt des outils, des moyens au service des individus. « C’est un travail à planifier par l’Etat à long et à moyen terme pour aboutir à une maturité informatique des populations », précise Roland Chrisbel. « O’dellya », parallèlement à cette planification étatique, apportera des solutions pragmatiques dédiées à la gestion technique harmonisée et cohérente.

Roland Chrisbel a clos la journée en appelant tous les participants et les intervenants à soutenir la volonté de la fondation O’dellya qui a pris forme sous leurs yeux.