Faune : le fonds mondial pour la nature mécontent

Jeudi 28 Septembre 2017 - 19:00

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Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a désapprouvé le 28 septembre, l’abattage d’un éléphant dans l’une des forêts du nord-Congo, occasionné par les braconniers Romuald Ebete et Célestine Sambo.

Cet abattage témoigne la persistance du braconnage de ces espèces animalières protégées dans cette partie du pays. Le regain du braconnage dans cette région risque de réduire d’un côté la population des éléphants et de l’autre, l’éco-tourisme dans les parcs nationaux.

La plupart des attaques d'animaux surviennent dans les corridors des éléphants, des passages utilisés par ces espèces depuis des siècles mais qui sont désormais occupés par des braconniers.

La lutte contre le trafic illégal de l'ivoire nécessite la coopération avec les autres parties signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et les organisations internationales concernées.

En vue de sauver les derniers pachydermes, la plupart des Etats africains dont le Congo avait signé la déclaration de Washington, marquant une formalisation de leur coopération dans la lutte pour la conservation de l'éléphant et contre le trafic de l'ivoire.

Cette déclaration recommande une attitude commune contre l'abattage des éléphants, mais souligne aussi l'importance d'une politique forte pour la conservation de cette espèce et des stratégies de gestion sentinelles pour le maintien des populations d'éléphants.

Il est vrai que le marché de l'ivoire a chuté et le braconnage est en régression mais, le Congo peut encore renforcer sa stratégie pour reconstituer les populations de pachydermes.

Préserver à tout prix l’éléphant

Certains considèrent à tort que l’éléphant est un destructeur de récoltes oubliant son rôle écologique primordial. En effet, l'éléphant est le laboureur et le semeur de la végétation. De loin, il attire les touristes.

La protection de l’éléphant ne vise pas seulement la préservation de l’espèce. Elle contribue à la biodiversité et à la présence d’habitats pour d’autres espèces, à la dispersion et à la germination des graines pour les essences d’arbres. L'éléphant est vital pour les populations rurales dont les emplois et les moyens de subsistance sont liés à la forêt ou à la nature.

Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la forte hausse du braconnage, qui a débuté il y a une dizaine d'années, est la principale cause du déclin de la population d'éléphants. L'UICN ajoute que la disparition croissante des zones naturelles d'habitation des pachydermes, à cause de la déforestation et de l'urbanisation constitue également une menace pour l'espèce.

Rappelons que le Fonds mondial pour la nature (WWF) est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) créée en 1961, dédiée à la protection de l'environnement et fortement impliquée en faveur du développement durable.

Fortuné Ibara

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