Expropriation du site de Kintelé : l’Adhuc demande au gouvernement de respecter ses engagementsJeudi 27 Août 2015 - 13:30 L’Association pour les droits de l’Homme et l’univers carcéral (Adhuc) a, dans son communiqué de presse publié le 25 août à Brazzaville, interpellé les autorités congolaises sur la finalisation de la procédure d’indemnisation des occupants de la banlieue de Kintelé, au nord de Brazzaville.
À quelques jours de l’ouverture des 11es Jeux africains dans la capitale congolaise, le gouvernement et certains propriétaires de parcelles occupées n’ont pas encore accordé leurs violents. L’Adhuc a rappelé que l’expropriation est une opération par laquelle l’administration contraint une personne privée à céder un bien immobilier ou des droits immobiliers pour cause d’utilité publique, en contrepartie d’une juste et préalable indemnité. « Il est d’une véracité incontestable que la construction des infrastructures sportives devant abriter les prochains Jeux africains revêt un caractère d’utilité publique, mais l’inconvénient est qu’elle se fait sans que les autorités aient au préalable indemnisé les propriétaires des biens immobiliers situés sur le même site », a déploré l’ONG. En effet, un sit-in des acquéreurs de ces parcelles a été dispersé, le 26 août, devant le siège du ministère de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux par la force publique. Selon l’Adhuc, cette situation est causée par « la mauvaise gouvernance » du ministère à la Présidence chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux ainsi que celui des Affaires foncières et du Domaine public. C’est ainsi qu’elle demande à l’État de respecter ses engagements auprès des personnes privées de leurs propriétés; de diligenter le processus de versement de leurs indemnités avec réparation et de prendre toutes les dispositions inhérentes à un bon déroulement des jeux, tout en œuvrant pour l’apaisement des esprits des citoyens à travers l’indemnisation juste des occupants. L’Adhuc a enfin invité le Comité d’organisation des 11es Jeux africains à faire pression à l’État congolais afin qu’il paye à chaque victime une juste et préalable indemnité et réparation du préjudice subi avant l’ouverture de cette compétition. Rappelons que le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux, Jean-Jacques Bouya, dénonçait le 4 février, au cours de la cérémonie de lancement officiel des travaux de construction du complexe sportif de Kintelé, l’activisme de certains compatriotes à développer les antivaleurs. Selon lui, les surfaces à exproprier, estimées à 144 hectares, étaient subitement passées à 172 hectares avec 700 parcelles de plus, soit une dépense supplémentaire de 2,800 milliards FCFA. Une hypothèse vite balayée par les propriétaires terriens qui estimaient au cours d’une réunion à Manianga que plus de 3 000 personnes n’avaient pas retrouvé leurs noms car l’administration n’en avait reconnu que 4 000. « Nous souhaitons que l’enquête parcellaire faite par le cadastre soit considérée. Mais les Grands travaux avaient rejeté ce travail en disant qu’il y a eu des fictifs puisqu’il est arrivé jusqu’à 144 hectares. Donc, il fallait refaire le travail, malheureusement ils l’ont confié à la commission composée de la Direction générale du cadastre et de quatre propriétaires fonciers pour priver les autres de leurs droits », a regretté un propriétaire terrien.
Parfait Wilfried Douniama Notification:Non |