Etats-Unis/Cuba : les deux pays scellent leur rapprochement au sommet de Panama

11-04-2015 16:39

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Le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro qui ont participé au 7e Sommet des Amériques se sont retrouvés le samedi 11 avril en marge de ces assises pour échanger sur l’avenir des relations entre leurs pays.

La rencontre entre le chef de la Maison Blanche et le dirigeant cubain est la plus importante depuis plus de 53 ans de guerre froide, et ce, malgré leur poignée de main avant l’ouverture du sommet des Amériques et le fait qu’ils s’étaient déjà salués, en décembre  2013, en Afrique du Sud, lors des obsèques de Nelson Mandela.

Déjà un jour auparavant, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, et le secrétaire d’Etat américain,  John Kerry, s’étaient aussi rencontrés en marge du sommet. Il s’agissait d’une première entre les responsables de ce niveau après la révolution cubaine. Une occasion qui a permis aux deux ministres de traduire leur engagement à « travailler pour régler les questions en suspens».

Le département d’Etat américain a saisi cette opportunité pour demander le retrait de Cuba de la liste des pays qui parrainent le terrorisme. Cela est un pas non moins important dans le processus d’amélioration des relations américano-cubaines en cours. C’est dire que cette mesure prise par Washington pourrait ouvrir effectivement la voie vers le retour annoncé des ambassades dans chacune des capitales des deux pays.

Cuba participe pour la première fois au sommet des Amériques - auquel prennent part 35 chefs d’Etat  et de gouvernement -, parce que lors de précédentes assises, qui réunissent chaque année les dirigeants du continent, le principal sujet de discorde concernait l’interdiction pour l’île communiste d’être représenté à l’événement. C’est ce qui explique le fait que le monde ait actuellement les yeux rivés sur l’attitude des deux anciens rivaux.

S’exprimant devant de nombreux représentants de la société civile juste avant l’ouverture du sommet, Barack Obama, le Président américain a promis aux dirigeants latino-américains que l’époque où son pays interférait dans les affaires régionales était dorénavant révolue. « L’époque où notre agenda politique dans cet hémisphère si souvent signifiait que les Etats-Unis pouvaient intervenir en toute impunité, cette époque est terminée. », a-t-il précisé.

 

Nestor N'Gampoula