Etats-Unis : James Comey témoigne à charge contre Donald Trump

James Comey a détaillé ce jeudi comment il a résisté aux pressions du 45^e président des Etats-Unis qui voulait épargner l'un de ses proches conseillers, Michael Flynn, suspecté d'être mêlé aux ingérences russes dans la dernière élection présidentielle américaine.

La quinzaine de sénateurs qui suivait cette intervention retransmise en direct par plusieurs médias devait déterminer si ces pressions représentent une interférence politique et une entrave à la justice. Ce délit majeur a dans le passé conduit au lancement par le Congrès de procédures de destitution contre les présidents Richard Nixon et Bill Clinton.

L’un des passages qui suscite des interrogations dans le mémo rédigé la veille par l’ancien numéro 1 des renseignements américains, le président Trump lui aurait lancé lors d’un tête-à-tête : « J’espère que vous aurez la clairvoyance de passer à autre chose, de laisser tomber Flynn. C’est un type bien. J’espère que vous pourrez laisser tomber. » 

Et à une sénatrice démocrate, une ancienne procureure, de rétorquer, jeudi, dans le débat qui a suivi ces accusations : « quand un gangster pointe une arme sur la tempe d'une victime et dit: ''J'espère que vous pourrez me donner votre portefeuille''», et bien le mot « j’espère » est un ordre. Un trope qui a permis à certains médias américains de dire que Donald Trump avait son doigt sur la gâchette et a fait pression sur Comey en disant « J'espère que vous pourrez laisser tomber », puis a appuyé sur la détente en le limogeant.

Mais, va-t-on pour autant vers une procédure de destitution du président des républicains ? Le débat ne fait que commencer en Amérique devant le monde attentionné.