Est de la RDC : des chiffres inquiétants pour la sécurité au Katanga

Le calme retrouvé au nord Kivu contraste avec la situation sécuritaire volatile au nord-Katanga. Cette partie de la RDC se transforme peu à peu en un nouveau pole d’insécurité. Les dernières statistiques en disent long sur le climat qui y prévaut suite à la résurgence des forces négatives qui y ont élu domicile. L’on y compte actuellement plus de 400 000 personnes déplacées internes et des accrochages sont plus fréquents entre les forces armées de la RDC et les rebelles Mayi-Mayi.

Selon la Monusco, le climat sécuritaire est demeuré volatile dans la partie nord de la province du Katanga compte tenu de l’existence de nombreux foyers de tension et de la résurgence des activités de différents groupes Mayi-Mayi. Cette insécurité guette de manière permanente la ville de Lubambashi qui a été à plusieurs reprises la cible des attaques des inciviques appartenant à la milice Bakata Katanga.

L’on annonce également que le nombre des personnes déplacées internes dans la Province du Katanga a dépassé le nombre de 400 000, passant  de 358 472 en septembre, à 409 073 en décembre, soit une augmentation de 20 %. La reprise des combats dans les territoires de Manono, Mitwaba et Pweto a poussé toutes ces personnes au déplacement.

Le nombre de personnes retournées a augmenté de 50 555 personnes, atteignant le chiffre de 217 721 pour la même période. Pweto reste le territoire qui regorge le plus grand nombre de personnes déplacées internes, environ 40 % de la province. 85% de ces déplacés se trouvent dans des familles d’accueil et les 15% restants dans les sites spontanés de Kalemie, Moba et Pweto.