Erosion à Mongo Mpoukou : la nationale 5 menacée

Stupéfaction totale, personne n’avait imaginé que le petit ravin qui se formait à proximité de la station-service X-Oil devait prendre de l’ampleur aussi vite. La pluie qui a commencé dans la nuit du 7 au 8 mai et s’est poursuivie jusqu’aux environs de 13 h n'a fait que confirmer la menace qui pèse sur Mongo Mpoukou, l’arrondissement le plus touché par le phénomène d’érosions. 

On note la présence de multiples ravins de différentes formes (comme celui de Ngouambouchi en forme de U) et de différentes tailles, allant jusqu’à  au moins 2 km de long (le cas de Tchiloulou qui avance toujours à pas de géant). Plusieurs quartiers de cet arrondissement sont touchés (André-Jacques,  Fouti-Soungou, 418, Tchiloulou, Ngouambouchi, Tchiali et autres).

Ces érosions ont aussi enclavé plusieurs d’entre eux. «Il nous est difficile d’accéder à nos habitations par taxi ou bus. Nous sommes obligés de faire des contours. L’unique voie accessible dans le secteur, c’est celle de la mairie. La situation s’est encore aggravée avec cette pluie», a confié Hortense, mère de famille habitant Mongo Mpoukou.

La menace sur la RN5 ne vient pas que du ravin qui a déjà touché la chaussée. De part et d’autre de la voie se forment d’autres ravins. A quatre cents mètres du lieu touché, en allant vers l’école primaire de Mongo Mpoukou, se trouve aussi un autre ravin, à l’entrée d’une ruelle, qui a presque atteint cette route. «Il suffit d’une autre grande pluie et ce ravin en formation touchera aussi cette voie», a confié un habitant du quartier, poursuivant : « Les autorités doivent vite agir pour sauver cette route. Comme cela se passe non loin de la mairie, nous espérons que des solutions seront vite trouvées».

Outre ces érosions, plusieurs quartiers ont été inondés. Bon nombre d’entre eux restent inaccessibles en voiture jusqu’alors.