EPSP : la rentrée scolaire 2017-2018 déjà menacée !Mardi 22 Août 2017 - 16:08 Les enseignants annoncent un arrêt de travail à partir du lundi 4 septembre 2017, jour prévu pour la rentrée scolaire. L’Intersyndicale de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) a demandé, le 21 août, à ses affiliés d’observer un arrêt de travail à partir du 4 septembre 2017 sur toute l’étendue de la RDC jusqu’à ce que le gouvernement réponde à leurs revendications. Cette recommandation faite aux enseignants affiliés aux syndicats membres de ce regroupement sur toute la République vaut également un préavis de grève adressé au gouvernement. Dans une déclaration faite à cette occasion, le porte-parole de l’Intersyndicale, Jacques Lukuku Pidji, a justifié cette position des enseignants par le non-respect des engagements pris par le gouvernement. « On s’est rendu compte que l’indexation des salaires qu’il avait promise au mois de juillet n’a pas été respectée, la légère augmentation de salaires, dont il a parlé pour le mois d’août, n’a pas été réalisée, la quotité versée à la mutuelle de santé n’a pas été prise en charge depuis le 4 septembre 2015 », a-t-il expliqué. Il est noté que ces mécontentements des enseignants n’ont pas commencé aujourd’hu. Et les menaces qui pèsent sur l’année 2017-2018 se sont fait sentir juste après la clôture de l’année scolaire 2016-2017. Pour calmer le jeu, le gouvernement avait fait certaines promesses dont la réalisation n’avait pas suivi. Sur les ondes de la radio onusienne, Radio Okapi, le ministre de l’EPSP, Gaston Musemena, avait, le 17 août, exhorté les partenaires de l’éducation, notamment les enseignants, à « continuer leur sacerdoce d’élever les enfants ». Le ministre avait, entre autres, déconseillé à ces derniers de considérer la rentrée scolaire comme une opportunité pour des revendications quelconques, au regard des difficultés que connaissent l’État. Les enseignants, qui jusque-là attendaient la bonne foi du gouvernement, se disent désabusés et veulent passer à la vitesse supérieure au cas où leurs revendications ne seraient pas prises en compte avant le délai butoir fixé par eux. Pour les parents, qui hésitaient déjà à remplir certaines formalités exigées par les écoles pour la « confirmation » de l’inscription de leurs enfants, cette position des enseignants vient, une fois de plus, ajouter de l’incertitude quant à la rentrée effective des classes à cette date arrêtée par le gouvernement. Lucien Dianzenza Notification:Non |