Environnement : les bouteilles en plastique, facteur de dégâts dévastateurs

Jeudi 13 Février 2014 - 16:15

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Trois ans après la publication du décret relatif à l’interdiction d’utilisation des sacs et sachets en République du Congo, les brasseries ont récemment lancé des boissons dans un conditionnement en plastique. C’est dans ce cadre que le Consortium panafricain des droits de l’homme et de lutte contre la toxicomanie (CPDHLCT) propose de lutter contre la prolifération des bouteilles en plastique

Les risques d’érosion et de dégradation des sols, liés à la mise en circulation des boissons embouteillées avec de la matière plastique, ne cessent d’aggraver ces phénomènes. Face aux effets néfastes de la matière plastique du fair de sa durée de vie avant sa détérioration, le CPDHLCT a manifesté ses inquiétudes, le 10 février à Pointe-Noire.

Par ailleurs, l’organisation dénonce, dans une note, les risques prévisibles de dégradation des sols, notamment l’érosion, l’appauvrissement, d’inadaptation des sols aux activités agricoles et aux ceintures maraichères, de saturation des cours d’eau urbains et de profusion des moustiques et des maladies épidémiques, enfin, d’imperméabilité des eaux dans le sol. « La pollution et la toxicité sont évidentes en cas de stockage, de manipulation sans incinération et évacuation des déchets de ces bouteilles en plastique à usage unique par les citoyens. Le fait que les brasseries ne prennent pas en compte, ni en charge le recyclage, l’incinération et le stockage des bouteilles usées, constitue une atteinte grave aux dispositions des articles sur l’environnement de la Constitution du 20 janvier 2002. Ainsi, les caniveaux, les cours d’eau et autres décharges mal tenus par les services de la mairie, sont jonchés de bouteilles en plastique usées, issues des sociétés d’eau minérale ou de boisson », peut-on lire dans cette note.

Selon le CPDHLCT, à cette allure, les villes du Congo seront inondées de bouteilles en plastique, au bout de deux ans. En effet, les problèmes d’utilisation de ces objets touchent aussi bien la santé publique que la conservation de l’environnement. Il faut noter que le sachet a une durée de vie moyenne de 3.000 ans et la bouteille en plastique peut subsister pendant environ 4.000 ans, avant sa détérioration.

Pour lutter efficacement contre ce phénomène, cette organisation a recommandé aux brasseries de contribuer à l’amélioration de la santé publique et communautaire, en stockant ses bouteilles en plastique afin d’éviter les risques de pollution de l’environnement ; d’envisager la création d’un système d’incinération ou de recyclage des bouteilles usées ; et enfin, d’aider à la mise en œuvre effective du décret sur l’élimination des sacs et sachets. Signalons que cette note a été rendue publique par le président de la CPDHLCT, Victor Kaya.

Josiane Mambou Loukoula