Environnement : le Congo préoccupé par l’utilisation des polluants

Mercredi 27 Décembre 2017 - 12:23

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Les rapports de l’inventaire des polychlorobiphényles (PCB) et les équipements les contenant ont été validés, le 26 décembre à Brazzaville, par des experts nationaux au cours d’un atelier.

Polluants organiques persistants (POP), les PCB sont des substances qui se désagrègent très peu dans l’environnement et s’accumulent dans différents milieux, en particulier le sol. Ils ont de nombreuses propriétés physiques et chimiques, d’où leur utilisation dans plusieurs applications. Parmi les qualités des PCB, on note la résistance au feu, une faible conductivité électrique, une grande résistance à la dégradation thermique, un haut degré de stabilité chimique. Ils se présentent sous forme de liquides plus ou moins visqueux. On peut les trouver comme fluides diélectriques dans les équipements électriques tels les transformateurs, les câbles à papier imprégné.

Au Congo, c’est la Société nationale d’électricité (SNE) qui reste et demeure la principale détentrice et utilisatrice des équipements électriques susceptibles de contenir les PCB. En effet, cet atelier s’inscrivait dans le cadre du projet « Gestion écologiquement rationnelle de substances chimiques organiques de synthèse (PCB) et leur élimination (finale) en République du Congo ».

D’une durée de trois ans, ce projet qui a démarré en 2016 bénéficie de l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) en est l’agence de mise en œuvre, au niveau international. Ceci après un accord de financement conclu entre le gouvernement congolais, par le biais du ministère du Tourisme et de l’environnement, et l’Onudi. L’objectif du projet étant de renforcer le cadre juridique et les capacités institutionnelles à gérer les PCB ; gérer et éliminer les équipements et déchets contaminés au PCB.

Le projet PCB est, en effet, une des activités de mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les POP que le Congo a signée en 2001 avant sa ratification en 2006. Selon le coordonnateur du PCB, Thomas Claude Miyouna, la convention de Stockholm est un instrument juridique contraignant destiné à protéger la santé humaine et l’environnement des effets négatifs des produits chimiques dangereux regroupés sous le vocable POP. « Les polychlorobiphényles, connus sous l’abréviation de ‘’PCB’ sont des substances chimiques très toxiques, classées parmi les POPs prohibés par la convention de Stockholm. Cet instrument juridique de portée mondiale dispose de plusieurs obligations que les parties prenantes sont appelées à respecter », a-t-il précisé.  

Le représentant de la ministre du Tourisme et de l’environnement, Dieudonné Ondzié, a, de son côté, rappelé que le projet PCB intégrait bien les préoccupations du Plan national de développement 2016-2030 du Congo. Aussi avait-il invité les participants à un examen minutieux des trois documents soumis à leur appréciation pendant cet atelier, notamment le plan d’échantillonnage des PCB et des équipements les contenant ; le rapport de l’inventaire et le carnet d’entretien du transformateur.

«Depuis quelques années, l’environnement est devenu l’une des principales préoccupations mondiales. Il représente l’un des trois piliers de la gestion durable dans laquelle s’est engagé notre pays, autrement dit, l’on ne peut assurer un développement durable sans une gestion rationnelle de l’environnement », a précisé Dieudonné Ondzié.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le présidium ; une vue des participants/Adiac

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