Enseignement secondaire : des recommandations pertinentes pour redorer le blason de l’école congolaiseJeudi 14 Janvier 2016 - 15:38 Sécuriser les établissements scolaires ; décaisser à temps les fonds de gratuité ; réhabiliter le Plan d’actions pédagogiques spécifiques (PAPS), utiliser des enseignants intègres et méritants aux examens d’Etat ; revisiter les textes juridiques et administratifs, telles sont les recommandations formulées. Réunis en fin d’année dernière à la faveur du séminaire de renforcement des capacités de gestion des équipes de maîtrise des établissements du scolaire de la ville de Brazzaville, les acteurs de ce sous-secteur semblent décider à apporter une thérapie aux maux qui gangrènent le système éducatif congolais. En effet, concernant les examens d’Etat, ils pensent que l’utilisation des enseignants irréguliers aux activités pédagogiques dans leurs structures d’origine, la présence des personnes étrangères aux pratiques pédagogiques dans les différentes commissions d’organisation et de déroulement des examens d’Etat ont un impact négatif sur les enseignants assidus et réguliers. Ces pratiques seraient également à l’origine du désordre constaté ces dernières années dans l’organisation des examens d’Etat avec comme corollaire la fuite des matières. D’où la nécessité d’utiliser des enseignants intègres et méritants, proposés par les chefs d’établissements. Se souvenant des effets positifs produits par la mise en œuvre du PAPS, notamment dans l’amélioration quantitative et qualitative des résultats, il y a quelques années, les participants ont recommandé la réhabilitation de cette expérience dans les lycées et collèges des départements du Congo. Au regard des mauvais résultats enregistrés aux examens d’Etat ces dernières années, il est nécessaire, d’après eux, que les établissements scolaires disposent du PAPS. Suite à la récurrence des actes de vandalisme ; l’ampleur sans cesse croissante de la violence physique en milieu scolaire ; la présence des débits de boissons autour des établissements scolaires et au manque de murs de clôture de certaines écoles, ils ont suggéré la sécurisation des structures scolaires par les pouvoirs publics. Ceci conformément au décret n°96/174 du 15 avril 1996 fixant les normes applicables à l’école. Constatant les retards inhérents au décaissement des fonds de la gratuité depuis trois années, les participants ont demandé le décaissement, dès le mois de septembre de chaque année scolaire, de ces fonds afin de préparer la rentrée scolaire et d’assurer l’encadrement pédagogique des apprenants. Ils ont enfin recommandé la revisitation des textes juridiques et administratifs pour favoriser une action plus efficace des chefs d’établissement. Car, ils se disent éprouver la difficulté dans la prise de décisions suite à la caducité de certains textes. « Nous avons eu des nouveaux outils pour redorer l’image de l’école congolaise en général et celle de la ville de Brazzaville en particulier. Nous prenons également l’engagement de traduire dans les faits les différents enseignements reçus et ne ménagerons aucun effort pour faire de l’école congolaise un joyau sur lequel sera façonné un citoyen de type nouveau », se sont-ils engagés, sollicitant la pérennisation de ce genre de formation pour l’amélioration de leurs performances professionnelles. « Ce n’est pas le découragement qui fera de nous de bons proviseurs et de bons directeurs » Présidant la cérémonie de clôture, le ministre l’Enseignement primaire et secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso, a demandé aux participants de faire preuve d’humilité face à leurs collaborateurs. Ceci en soutenant les enseignants car les professeurs non soutenus par la direction, a-t-il indiqué, se découragent très vite. « Ce qu’il vous faut, c’est travailler en permanence avec eux, dans un esprit d’équipe. Il est vrai que nous souhaitons que vous soyez autoritaire face à vos collaborateurs pour restaurer l’autorité de l’Etat au sein de l’établissement scolaire, mais je voudrais vous inviter également à être collectifs. Soyez collectifs, soyez collaboratifs pour que vous puissiez réussir la mission qui est la vôtre », a-t-il exhorté. Le ministre a enfin appelé les chefs d’établissement à un sens de tolérance face à leurs élèves qui, malgré leur mauvais comportement, ont besoin d’être rassurés. « Aussi rigoureux que je voudrais que vous soyez, je veux que vous soyez aussi coopératifs à leur endroit pour que nous puissions être sûrs qu’ensemble nous regardons dans la même direction. Ce n’est pas le découragement qui fera de nous de bons proviseurs, de bons directeurs, mais c’est la persévérance qui devra nous amener vers le succès ; qui fera de nous des bons cadres de l’administration scolaire », a-t-il conclu.
Parfait Wilfried Douniama Notification:Non |