Enseignement général : plus de 82 000 candidats en lice pour le baccalauréat, session de mai 2017

Lundi 29 Mai 2017 - 13:37

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Les épreuves écrites du baccalauréat d’enseignement général se dérouleront du 31 mai au 3 juin prochain sur toute l’étendue du territoire national, y compris à Cabinda et à Luanda en Angola

Au total 82 860 candidats dont 59 382 officiels et 23 478 libres sont inscrits cette année, toutes séries confondues, répartis dans 192 centres retenus. Selon les statistiques, le département de Brazzaville présente, cette année, 43 157 candidats dont 30 917 officiels et 12 240 libres, suivi de Pointe-Noire 22 202 dont 15 615 officiels.  Avec 4 085 candidats inscrits, le département du Niari arrive en troisième position, devant la Bouenza 4 038, la Cuvette 3 443, les Plateaux 1613, le Pool 964, la Likouala 893, la Sangha 846, la Cuvette-Ouest 676, la Lekoumou 578, le Kouilou 268 et Luanda-Cabinda 92 candidats.

Des auteurs de fraude et leurs complices exposés aux sanctions pénales

Pour le bon déroulement de cette session du bac, le gouvernement a pris des mesures vigoureuses afin de dissuader des éventuels cas de fraude. En effet, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a présenté le 27 mai à un échantillon des candidats de Brazzaville, le nouvel arrêté qu’il a cosigné avec son homologue en charge de la Justice et des droits humains, Pierre Mabiala. Ce texte modifie et complète l’arrêté du 8 novembre 1988 fixant les modalités de répression de la fraude aux examens d’Etat et concours du secondaire. « Tout acte commis par un tiers, un enseignant ou un personnel administratif, des élus locaux ou toute autre autorité administrative dans le but de favoriser gratuitement ou moyennant une rétribution, la falsification des résultats de l’évaluation d’un candidat est passible de poursuites judiciaires », peut-on lire dans cet arrêté.

Le texte met également en garde les responsables ou promoteurs d’établissements privés d’enseignement qui commettent de fraude ou tentative de fraude au bénéfice d’un ou plusieurs candidats. Ils doivent faire l’objet des poursuites pénales à titre individuel ou collectif devant les tribunaux.  « Dans ce nouvel arrêté, nous avons introduit des dispositions pénales, cela veut dire que la fraude scolaire n’est plus seulement réprimée au plan disciplinaire ou administratif, mais aussi au plan pénal. Les auteurs, les coupables de fraude doivent être jugés et sont passibles des poursuites judiciaires, qu’il s’agisse des élèves, des cadres administratifs, des membres du jury, des parents d’élèves ainsi que des promoteurs des établissements scolaires », a commenté le ministre.

Anatole Collinet Makosso a, en véritable parent d’élève, rappelé aux candidats l’importance du bac dans la vie d’une personne. Il leur a demandé de ne pas humilier les familles en usant de la fraude. En effet, en 2015, la mise sur la toile des épreuves du baccalauréat avait conduit les autorités à annuler la session, avec toutes conséquences enregistrées. « Comme l’an dernier, nous avons mis en place un dispositif pour intercepter les échanges des sujets. Donc à partir de mardi, plus personne n’a le droit d’envoyer un sujet ou un exercice par téléphone à un condisciple, un ami, à un frère. Si on intercepte ce sujet, cela n’engage que vous », a prévenu le ministre.

Publier le rapport de la commission d’enquête

Invité à cette rencontre, le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (Apeec), Christian Grégoire Epouma, a rappelé que la fraude scolaire concernait aussi bien les élèves et les parents que les autorités politico-administratives. Tirant les leçons de fraude de 2015, il a souhaité la publication du rapport de la commission d’enquête mise en place, afin, dit-il, d’édifier tout le monde. Il a également mis en garde la classe politique congolaise qui veut même politiser les examens d’Etat. Aux parents, le président de l’Apeec les a exhortés à minimiser les risques de fraude cette année.

« Chers enfants, nous n’allons pas donner l’occasion à ces oiseaux de mauvais   toute serie confondue augure, à ces marchands d’illusion de venir vous perturber, continuez à préparer votre bac sérieusement. Nous avons une part de responsabilité, essayez de nous démentir, faites que cette session du bac se déroule sans accroc de votre part », a souhaité Christian Grégoire Epouma.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Un échantillon de candidats de Brazzaville ; crédit photo Adiac

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