Énergie durable : l’ONU et la Banque mondiale appellent à financer le secteur

Jeudi 28 Novembre 2013 - 17:27

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Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, ont échangé le mercredi 27 novembre, au cours d’une réunion du Conseil consultatif de l’ONU sur l’énergie durable pour tous

à investir massivement dans ce secteur pour contenir la hausse des températures

Au cours de cette réunion, les deux personnalités ont appelé à investir massivement dans ce secteur pour contenir la hausse des températures. Ils ont plaidé pour une action dans quatre domaines : la finance, l'accès à l’énergie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. « L’énergie durable est le fil d’Ariane qui relie croissance économique, équité sociale, climat stable et environnement sain », a déclaré le chef des Nations unies. Cette rencontre était la deuxième du Conseil consultatif, à laquelle participaient quarante-deux chefs d’entreprise, patrons de la finance, responsables gouvernementaux et représentants de la société civile dans un partenariat mondial public-privé.

Le président de la Banque mondiale a souligné que le financement était, à n’en point douter, un élément clé pour atteindre les objectifs visés. Ceci, parce que 600 ou 800 milliards de dollars sont nécessaires chaque année d’ici à 2030 pour réaliser ces objectifs d’accès à l’énergie, d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables. « Nous commençons maintenant dans les pays où la demande en faveur d’une action est la plus urgente (…). Dans certains de ces pays, seule une personne sur 10 a accès à l’électricité. Il est temps que cela change », a-t-il déclaré.

Ban Ki-moon et Jim Yong Kim ont noté les efforts concertés déjà accomplis par des gouvernements, des organismes internationaux, la société civile et le secteur privé pour élargir l’accès à l’énergie durable. Ils ont salué les réalisations accomplies dans ce secteur dans des pays comme le Brésil et la Norvège. Au Brésil, un programme a permis à 15 millions de personnes d’avoir accès à l’électricité, alors qu'en Norvège, deux milliards de couronnes – 330 millions de dollars – ont été versés en 2014 pour développer ses énergies renouvelables et son efficacité énergétique. Le Secrétaire général de l’ONU a loué l’obligation verte émise par Bank of America, aux États-Unis, qui a permis de lever 500 millions de dollars sur trois ans dans le cadre d’un engagement décennal de 50 milliards. Il a aussi salué l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour avoir annoncé l’ouverture d’un fonds pour l’accès à l’énergie doté d’un milliard de dollars. « Maintenant, a-t-il poursuivi, nous avons besoin d’autres actions du même type. Atteindre les objectifs de l’initiative Énergie durable pour tous exige des investissements massifs (…). Les températures mondiales sont en hausse, menaçant les objectifs de développement et toutes les économies, petites et grandes. Il est clair que nous avons besoin d’une transformation dans la manière de produire et de consommer de l’énergie. »

Lancée il y a deux ans, l’Initiative vise à atteindre trois objectifs interdépendants d’ici à 2030 : l’accès universel à l’énergie moderne, le doublement de l’efficacité énergétique et celui de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique.

 

 

Nestor N'Gampoula