Emploi : les jeunes diplômés au centre d’un grand projet de formation professionnelle

Lundi 29 Février 2016 - 19:08

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Les jeunes demandeurs d’emplois recrutés dans le cadre du Programme Emploi-diplômé (PED) seront canalisés vers les entreprises appuyées par le gouvernement sous forme de bourse pendant les six premiers mois que va durer leur expérimentation professionnelle avec l’espoir d’arracher un contrat à durée indéterminée.

Les jeunes diplômés demandeurs d’emploi qui, généralement, peinent à être embauchés au terme de leur cursus universitaire, peuvent aujourd’hui s‘estimer heureux face aux opportunités que vient de leur offrir le gouvernement via le PED. Le lancement le 26 février de ce vaste projet par le vice-Premier ministre chargé de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le Pr Willy Makiashi, a réjoui plus d’un jeune congolais en quête d’un avenir meilleur. Piloté par l’Office national de l’emploi (Onem) chargé de sa mise en exécution, ce projet, qui vient de bénéficier d’un appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) pour un montant global de plus ou moins 38 millions d’unités de compte équivalant à près de 50 millions de dollars américains, se veut un réel coup de pouce aux jeunes diplômés réduits au chômage sans perspective d’embauche.

Déjà, dix millions de dollars ont été mis à la disposition de l’Onem pour les six premiers mois. Durant cette période, les jeunes en formation seront encadrés par les cadres de l’Onem qui tâcheront de mettre à profit leurs potentiels et développer leurs aptitudes professionnelles. D’après les explications fournies par le vice-Premier ministre chargé de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, la formation que vont bénéficier les jeunes diplômés sous la supervision des encadreurs de l'Onem sera professionnelle, donc différente de celle reçue à l‘université réputée essentiellement théorique. Il s’agit, comme il l’a indiqué, de mettre les bénéficiaires en immersion avec le monde du travail avec la possibilité de signer des contrats de travail au cas où leur stage s’avérait concluant.

Grâce aux bourses qui leur sont octroyées, ils sont tenus de donner le meilleur d’eux-mêmes en faisant prévaloir tout leur potentiel pour espérer être retenus. « Ce sont des postulants, il faut qu’ils se fassent découvrir », a déclaré le vice-Premier ministre. Ceux qui ne seront pas retenus dans les entreprises où ils vont prester comme stagiaires seront versés dans la banque des données dont dispose l’Onem en perspective de nouveaux débouchés. Pour le Pr Willy Makiashi, il y n’aura ni favoritisme ni combines dans le recrutement que s’apprête à lancer l’Onem qui dispose d’une expertise en la matière avec des services outillés et un système informatique adapté. Il en a profité pour appeler au bannissement des vieilles tares de détournement des fonds et de complaisance qui entourent généralement l’exécution de ces genres des projets au nom de la nouvelle citoyenneté.

La responsabilité de la vice-primature  chargée de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale en tant qu’autorité de tutelle, a-t-il déclaré, s’exercera dans un contrôle rigoureux dans l’exécution et la gouvernance du programme. En outre, a-t-il ajouté, la BAD en tant qu’institution financière internationale a des procédures bien outillées pour accompagner le financement octroyé. Sur un ton solennel, il a indiqué attendre que la BAD lui envoie son satisfécit dès le premier audit.

De son côté, la directrice générale de l’Onem a promis de tout faire pour assurer la pleine réussite de ce programme et sollicité l’implication de la tutelle dans le processus de pérennisation de ce programme au niveau du gouvernement.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

L'enseigne de l'ONEM à Kinshasa

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