Emmanuel Macron en Algérie : un espoir pour les amis des journalistes de RFI assassinés au Mali

Mardi 5 Décembre 2017 - 15:30

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Alors que le président français s’envole, le 6 décembre pour Alger, l’Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes français tués au Mali, a dit avoir « le ferme espoir que l’arrestation des suspects (...) sera au cœur de la coopération entre l’Algérie et la France », selon un communiqué rendu public le 5 décembre.

Les membres de l’organisation espèrent notamment que l’arrestation des assassins présumés soit abordée par les deux pays, lors du voyage du chef de l’Etat français. Ils fondent cet espoir parce que, dans une interview accordée à la Radio France internationale (RFI) et à la télévision France 24, le 29 novembre, à l’occasion d’un voyage en Afrique, le président Macron avait affirmé que la France mettait « tout en œuvre » pour capturer les auteurs et commanditaires des assassinats de ces journalistes. « En effet, selon les juges chargés de l’instruction, les bases opérationnelles des principaux suspects sont localisées dans le sud de l’Algérie », a indiqué l’association.

« Nous continuons la recherche active. Je veux ici vous dire que l’engagement de la France est entier. Nous les retrouverons et ils paieront. Tout ce qui est à élucider sera élucidé (…). Je veux ici m’engager très solennellement, la France met tout en oeuvre pour que toute la vérité soit faite sur cette affaire », avait dit Emmanuel Macron.

Les membres de l’Association des amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon se sont réjouis de cette déclaration du président français. « Après quatre ans de silence d’Etat insupportable pour les familles et les proches, nous prenons acte avec satisfaction de cette première déclaration d’intention du nouveau président de la République au sujet du double crime de Kidal », ont-ils écrit dans le communiqué.

Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, avaient été enlevés au cours d’un reportage, puis tués, le 2 novembre 2013, près de Kidal, dans le nord-est du Mali. C’était quelques mois après l’opération française Serval, destinée à chasser les djihadistes qui occupaient le nord du Mali et menaçaient de marcher sur Bamako, la capitale malienne.

Depuis lors, les assassins des deux journalistes courent toujours, même si une enquête diffusée en fin janvier 2017 sur la chaîne France 2 avait accrédité, pour la première fois, l’hypothèse d’un lien entre ces assassinats et les tractations menées pour la libération des otages enlevés en 2010 à Arlit (Niger). Parmi ceux-ci, quatre derniers avaient déjà été libérés.

L’enquête menée par l’émission Envoyé Spécial estime que l’assassinat de ces journalistes pourrait être une vengeance de kidnappeurs n’ayant pas reçu leur part de rançon. Mais les familles des intéressés pensent que cette piste est « tout aussi décevante qu’arbitraire » pour la simple raison qu’elle n’est pas jugée crédible par les enquêteurs français. 

 

 

Nestor N'Gampoula

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