|
Jeudi 7 Décembre 2017 - 12:15
Le chef de la Commission électorale libyenne (HNEC), Imed al-Sayeh, a annoncé le 6 décembre, en présence de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, le début des opérations préélectorales pour des scrutins dont la date n’a pas encore été fixée.
L’objectif de la campagne qui vient d'être lancée est, selon Imed al-Sayeh, d’inscrire au moins un million de nouveaux électeurs qui s’ajouteront au 1,5 million de Libyens qui s’étaient inscrits pour les législatives de 2014. Le pays compte 3,4 millions d’électeurs potentiels sur une population de six millions d'habitants. Cette campagne devrait durer deux mois, a précisé le patron du HNEC. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a estimé que « la meilleure solution pour départager les groupes rivaux dans ce pays était les élections ». « Il n’y a pas d’alternative aux élections », a-t-il insisté, espérant la tenue du scrutin en 2018, conformément au plan d’action qu'il a présenté en septembre devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Lors de la conférence Rome MED sur la Méditerranée, tenue la semaine dernière en Italie, Ghassan Salamé a pressé les Libyens d’organiser des élections dès l’an prochain. Pour lui, les conditions s’y prêtent. « Je pense qu’il y a beaucoup d’ingérence en Libye : armes, argent, tout ce que vous voulez », a-t-il expliqué devant les participants. La mission de l’ONU en Libye « travaille activement à préparer le terrain pour des élections libres et justes. Celles-ci ont toutefois besoin d’une vraie préparation en matière de sécurité sur le terrain, d’inscription sur les listes électorales ou encore de loi électorale », a-t-il souligné. L’une de ces conditions est aussi la tenue d’une conférence nationale réunissant les acteurs libyens, prévue en principe en février 2018. « Nous avons besoin que les acteurs politiques acceptent le résultat des élections avant que celles-ci aient lieu», a indiqué Ghassan Salamé. « Si toutes ces conditions sont remplies avant l’été, nous organiserons les élections », a-t-il assuré. Ghassan Salamé a également annoncé qu’il rencontrera bientôt le maréchal Khalifa Haftar qui ne reconnaît pas le gouvernement d’union nationale et dont les troupes contrôlent l’est du pays. La Libye a sombré dans le chaos après la chute, en 2011, de Mouammar Kadhafi. Des autorités rivales à Tripoli et à Tobrouk ainsi que de nombreuses milices se disputent le pouvoir dans ce pays.
|