Education : une rentrée scolaire effective sur l’ensemble du territoire national sauf dans certaines localités du Pool

Pour se rendre compte de l’effectivité de la reprise des cours à Brazzaville, le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, a visité ce matin quelques établissements scolaires en compagnie du ministre de tutelle, Anatole Collinet Makosso. En effet, cette ronde qui a commencé par l’école primaire Fleuve Congo, dans le 6^e arrondissement, Talangaï s’est poursuivie jusqu’au lycée Mafouta à Madibou, en passant par l’école primaire Trois francs à Bacongo, le Centre privé pour l’enseignement et la culture, et le lycée Chaminade.

Sur le terrain, l’appréciation dépend d’un site à un autre. Si du côté du personnel administratif et pédagogique, les équipes étaient presque au complet, nombreux apprenants n'y étaient pas au rendez-vous. C’est le cas de l’école Trois francs 1960 qui a totalisé en cette date de rentrée scolaire ses 56 ans d’existence. Par contre, le lycée Sébastien Mafouta a donné du sourire à Anatole Collinet Makosso et son équipe, le Premier ministre s’étant arrêté à Talangaï. « Vous avez vu que dans la zone sud, surtout à l’école primaire Trois francs, comme chaque année, les élèves du cycle primaire tardent à reprendre le chemin de l’école, comparativement à leurs aînés du lycée. Le constat que nous avons eu à faire au lycée Mafouta n’est pas le même que celui que nous avons fait à l’école primaire », a expliqué le ministre, appelant les parents à envoyer leurs enfants à l’école.

Le Premier ministre dont la visite s’est achèvée au complexe scolaire Révolution en pleine reconstruction à Ouenzé, s’est, de son côté, réjoui du fait qu’après les vacances, les élèves ont renoué avec le chemin de l’école. « J’ai noté qu’au moins dans l’école que j’ai visitée, nous avons un taux en moyenne de plus de 80% d’enfants venus ce matin, ce n’est qu’un début. J’ai vu des écoles propres, des enseignants décidés, c’est quelque chose d’important », a déclaré Clément Mouamba.

Un regret total pour le Pool

Interrogé sur la situation du Pool, le chef du gouvernement a reconnu que la situation est préoccupante. « Nous pouvons être totalement en regret de constater que dans certains districts du Pool la rentrée n’aura pas lieu parce que le terrorisme s’est installé dans ce département. Je vais m’entretenir avec les élus du département du Pool pour parler, entre autres, de tout cela. Donc, nous pouvons déplorer que le Pool ne soit pas en phase avec les autres départements du pays, mais le gouvernement ne peut pas tolérer cela pendant longtemps », a conclu Clément Mouamba.

Même constat pour le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo, d'après lequel certains enfants vont être privés d'enseignements dans le département du Pool. « C’est un sentiment de regret. Nous demandons aux parents de continuer à garder bon espoir et à aider les pouvoirs publics à dénoncer tous les barbares qui sont en train de créer toutes les conditions pour empêcher nos enfants de reprendre le chemin de l’école », a exhorté Christian Grégoire Epouma, précisant que le gouvernement a décidé de recevoir les enfants là où ils se trouvent.

 Les sites de Charles Montesquieu interdits d’exploitation

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation a également lors de sa ronde ordonné la fermeture des écoles privées installées dans les sites de Charles Montesquieu suspendus de toute activité pédagogique pour « fraude avérée ». Ainsi, le complexe scolaire Professeur Maurice Onanga qui a hérité du site de Moukondo, dans le 4^e arrondissement Moungali et l’Institut France Africa 24 à Massengo, dans le 9^e arrondissement Djiri, ont été fermés. A Massengo par exemple, les élèves et les enseignants qui faisaient cours ont été priés de quitter les lieux.

 Le ministre Anatole Collinet Makosso s'est, par ailleurs, félicité du fait que l’école publique congolaise s’est revêtue, d’après lui, de sa plus belle robe, au regard des infrastructures scolaires réhabilitées et des sites devenus propres, contrairement au constat de ces dernières années.