Education : le lycée scientifique de Massengo ouvre officiellement ses portes

Construit par l'entreprise chinoise Nan Tong Construction pendant près de deux ans, le lycée scientifique  de Massengo, dans le 9e arrondissement de Brazzaville, Djiri, est un don du gouvernement chinois. Il s’agit d’un bâtiment de type R+2 de trois paliers identiques comptant chacun douze salles de classes de quarante élèves chacune pour un total de 1 440 apprenants par vague. Les trente-six salles sont électrifiées et équipées en tables avec pupitres et chaises contenant un système d’aération.

Selon le proviseur de cet établissement, Firmin Moungala, qui a présenté les caractéristiques techniques de l’ouvrage, outre les salles de classes, chaque palier dispose de deux salles de laboratoires pouvant accueillir quarante élèves. Concernant les laboratoires, ce lycée de Massengo en compte deux de biologie, cinq de chimie et cinq autres de physique. Il est aussi érigé au 1^er et au 2^e niveau deux bibliothèques d’une capacité de 20 000 livres avec un système informatique de contrôles de sortie et d’entrée des ouvrages.

« Que de bonnes conditions d’apprentissage! Pour des conférences animées aussi bien par les apprenants que par les enseignants, un amphithéâtre au rez-de-chaussée attend d’accueillir 165 élèves. Celui-ci est aussi équipé d’un micro projecteur », s’est réjoui Firmin Moungala, indiquant que cet établissement n’a pas été construit sous le slogan une école un toit mais une école un équipement.

Quelques difficultés à surmonter

Malgré la mise en service du lycée scientifique de Massengo, de nombreux problèmes subsistent. Il s’agit, entre autres, de l’accès à l’établissement ; la fourniture en eau potable ; le manque d’internat, des réactifs et matériels de laboratoires ; des fournitures scolaires. Une fois toutes ces conditions réunies, l’école congolaise pourrait retrouver ses marques d’antan. « Avec une telle structure, nous sommes tentés de nous présenter au baccalauréat 2018 en série C pour le compte du Bac congolais et S pour le Bac français à l’image des classes renforcées du lycée Victor Augagneur à Pointe-Noire », a conclu l’ancien proviseur du lycée Victor Augagneur de Pointe-Noire, Firmin Moungala, invitant les entreprises à s’associer à l’école, seul endroit idéal pour former les cadres de demain pour un partenariat gagnant-gagnant.

Le ministre en charge de l’Enseignement général à, quant à lui, rappelé que cet établissement est un nouveau don de la République populaire de Chine après les trois écoles Amitié Congo-Chine de Nganga Lingolo, Massengo et Ignié, dans le Pool. Selon Anatole Collinet Makosso, le lycée scientifique de Massengo est un signal fort qui montre que le Congo est en marche vers l’émergence. « Un lycée scientifique est un laboratoire de formation de futurs médecins, de futurs scientifiques, géologues, ingénieurs des mines, génies en informatique. Un tel lycée, avec toutes ces conditions matérielles idoines pour des apprentissages théoriques et pratiques, nous permettra à moyen terme de combler le déficit en personnel enseignant de sciences dans nos lycées », a-t-il précisé.

Pour lui, les conditions de travail de ce cadre doivent inciter les jeunes à être performants. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire a également appelé les différents acteurs œuvrant dans son sous-secteur à jouer leur partition. Il a, par ailleurs, annoncé la mise à disposition de cet établissement de deux bus par la première dame pour assurer le transport des élèves. « Je peux vous dire que pour avoir tenu à parcourir et évaluer moi-même la distance qui sépare l’établissement de là où s’arrête le transport en commun (…), il n’aurait pas été juste de laisser les enfants venir à pied. Il était donc temps de doter l’établissement de navettes pour épargner aux jeunes un chemin de la croix », a conclu le ministre, se félicitant du geste de la présidente de la Fondation Congo Assistance qui a également remis quelques ouvrages scientifiques à l’établissement.

Rappelons que les officiels et les élèves de cette école qui fonctionne depuis mi-octobre ont suivi le cours d’anglais dans le laboratoire.