Education : le Fawe-Congo installe les clubs scolaires « Tosolola » dans les établissementsSamedi 5 Décembre 2015 - 14:13 La présidente du Forum des éducatrices africaines (Fawe), antenne du Congo, Rosalie Kama Niamayoua, a lancé officiellement le 4 décembre l’installation des clubs scolaires « Tosolola » dans les établissements scolaires d’enseignement général et technique de Brazzaville
Ces clubs s’inscrivent dans le cadre du projet intitulé « appui holistique à 500 jeunes filles scolarisées vulnérables », financé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Emilienne Raoul ainsi que les représentants des systèmes des Nations unies au Congo dont le représentant de l’Unicef, Aloys Kamuragiyé. Au total, dix clubs seront installés dans les établissements scolaires, à savoir les lycées Savorgnan de Brazza, Chaminade, Antonio Agostinho Neto ; le lycée technique 1er mai Industriel et le lycée 1er mai Commercial. Outre ces établissements, l’on note également les collèges : Antonio Agostinho Neto, 8 mars, Mayindou, le collège d’enseignement technique des filles 8 mars, et Théophile Mbemba. Ces clubs scolaires permettront aux apprenants de débattre les questions liées à la santé, l’hygiène corporelle et environnementale, l’impact des grossesses précoces et non désirées, la fraude scolaire, au harcèlement sexuel, au VIH/sida, ainsi qu’aux activités sportives et socio-culturelles et bien d’autres. Pour la présidente du Fawe-Congo, Rosalie Kama Niamayoua, ces clubs sont une organisation des élèves d’un établissement scolaire en groupe d’échange, de réflexion et d’action pour identifier les problèmes d’éducation en général et de la scolarité des filles en particulier, en vue de rechercher des stratégies pour résoudre les problèmes identifiés à travers des activités précises et bien planifiées. Elle a, par ailleurs, rappelé les statistiques de scolarisation des filles en République du Congo. Selon elle, la scolarisation des filles diminue au fur et à mesure qu’elles progressent dans le cursus scolaire. En 2008, elles sont à égalité à 50,02% avec les garçons dans l’éducation préscolaire ; elles descendent à 47,97% au primaire, 47,45% au collège, 32,29% au lycée et 28,80% à l’université. Au terme de ses propos, Rosalie Kama Niamayoua a félicité la coopération entre l’Unicef et le Congo de son appui dans la mise en œuvre des activités du Fawe-Congo. De son côté, le représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiyé a félicité le gouvernement des indices de parité dans le primaire et le secondaire pour les garçons et les filles d’après l’enquête mixte du ministère du Plan réalisé en 2015. Cependant, poursuit-il, cette parité n’est pas encore à 100%. Les filles courent beaucoup de risques à quitter l’école. Les facteurs qui contribuent à réduire l’accès des filles à l’éducation sont d’ordre socio-culturel. Il s'agit de la crise pubertaire qui génère souvent des grossesses précoces, le harcèlement sexuel à l’école ou dans les quartiers, le mariage précoce. 27% de filles se marient avant l’âge de 18 ans, et 7% se marient avant l’âge de 15 ans. En ce qui concerne la coopération entre le Congo et l’Unicef, Aloys Kamuragiyé a indiqué : « Nous avons soutenu le Congo pour développer une stratégie sectorielle du système éducatif pour la période 2015-2025». Lydie Gisèle Oko Notification:Non |