Éducation : la commission d’agrément en session inauguraleMardi 22 Octobre 2013 - 20:00 Près de 200 dossiers d'établissements privés sont soumis à examen au cours de la session inaugurale de la commission nationale d'agrément qui a été ouverte le 22 octobre au Palais des congrès, sous l'égide du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hellot Matson Mampouya Pendant quatre jours, les membres de la commission ont pour mission d’analyser les conditions de viabilité de tous les établissements privés du pays au mépris des normes ; d’examiner les demandes d’agrément pour la création, l’ouverture et la réouverture des établissements privés ; d’examiner les documents pour la modification des infrastructures, des statures ou types de formation de ces établissements ainsi que d'émettre un avis sur la fermeture d’un établissement ainsi que la délivrance ou le retrait de l’agrément définitif. Cette commission se tient conformément au décret n°2008-127 du 23 juin 2008, portant création, attributions et fonctionnement des commissions d’agrément issues de la réflexion concertée des trois ministères en charge des enseignements. Elle est désormais l’organe de contrôle préalable de validation technique et pédagogique des projets d’établissements privés avant leur création et leur ouverture. D’après la directrice de la commission d’agrément et du contrôle des établissements privés d’enseignement général, Béatrice Perpétue Ondongo Okoua, le tableau des effectifs par niveau dans les établissements privés se présente de la manière suivante : au préscolaire, près de 75% ; au collège 38,65% et 78,18% en zone urbaine ; au lycée 35,79% et 83,65% en milieu urbain. En ce qui concerne les défis à relever dans le secteur privé, la directrice de la commission d’agrément a souligné qu’une école doit posséder des locaux propres, des locaux conformes aux normes de construction scolaire. Dans son allocution d’ouverture, le ministre de tutelle, Hellot Matson Mampouya a déploré la prolifération des établissements privés plus ou moins anarchiques, et la non application du cadre juridique par les administrateurs de l’éducation et les promoteurs des écoles privées. « Face à cette situation, il convient d’appliquer la réglementation, de promouvoir des partenariats qui contribuent à l’amélioration des rendements scolaires en vue d’un politique de développement de l’enseignement privé afin d’assurer une régulation et une coordination du réseau des établissements scolaires », a martelé le ministre. En outre, il a invité les membres de la commission à la rigueur et à l’objectivité dans l’examen des dossiers, et à l’application de la loi et de la réglementation en vigueur afin que ne soient agréés que des établissements qui remplissent les critères. Notons que l’exercice de l’enseignement par des promoteurs privés a vu le jour avec l’avènement de la démocratie au Congo mais cet exercice ne se fait pas dans le respect strict de la règlementation en vigueur. Mais la réalité sur le terrain est tout autre. Ainsi observe-t-on des écoles privées érigées dans des demi-parcelles, des habitations inachevées et certaines sans cour de récréation. En 2007, la direction d’agrément et de contrôle des établissements privés de l’enseignement (DACEPE) avait procédé au contrôle des établissements privés dans la capitale. Ce contrôle avait permis la fermeture de plusieurs cycles préscolaires, primaires et de collèges.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Les membres de la commission d’agrément à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la session inaugurale (crédit-adiac) |