Education informelle: plus de 4 171 enfants inscrits dans les écoles ORA du département de la LikoualaMardi 7 Mars 2017 - 17:53 Cofinancées dans le département de la Likouala par l’Unicef, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Union européenne, en partenariat avec le gouvernement congolais, les écoles ORA (Observer, Réfléchir, Agir) attirent de plus en plus les enfants autochtones
« Quand ils vont dans le système classique, ils tiennent. S’il est vrai qu’il y a encore du travail à faire, les efforts actuels ne sont pas vains : plus de 350 enfants ex-ORA ont intégré le système éducatif formel et sont suivis régulièrement. Au vu des effectifs grandissants d’année en année, nous pouvons supposer que l’initiative satisfait aussi bien ces enfants que les parents autochtones », a expliqué le coordonnateur des écoles ORA dans la Likouala, le père Chrislain Loubelo. Les enfants âgés de plus de 15 ans sont orientés après les deux années de formation vers le Centre d’apprentissage catholique Likouala Timber Congo de Bétou, géré par l’Association des spiritains au Congo (ASPC). En raison de l’éloignement des écoles classiques dans le département, certains enfants bantous fréquentent également les écoles ORA. C’est le cas de celle de Makodi, située à environ 17 km d’Enyelle. L’ASPC qui gère actuellement le projet jouit de l’appui technique, financier et logistique de plusieurs partenaires dont l’Unicef, le PAM et l'Union européenne, pour les cantines scolaires. Le gouvernement qui a pris cette année l’engagement d’intégrer ces écoles dans le circuit formel commence à donner des signaux encourageants. En effet, l’Institut national de recherche et d’action pédagogique (Inrap) a conçu, il y a une année, de nouveaux manuels en complément de la méthode ORA. Ces derniers sont en cours d’expérimentation dans les écoles. « Cependant, le défi majeur pour cette initiative reste la reconnaissance des écoles ORA avec leur intégration dans la carte scolaire nationale. La finalisation n’est pas encore acquise. Le problème du financement reste entier. La prise en charge des animateurs ORA est effective avec des fonds communs Unicef, ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation », a rappelé le père Chrislain, déplorant les mesures d’accompagnement durables qui tardent à venir. D’après des témoignages, l’apport du PAM, avec les cantines scolaires, permet de stabiliser la fréquentation et de lutter contre les abandons. Ce type de protection sociale améliore la nutrition et les facultés cognitives des enfants. Rappelons que ces centres sont une méthode conçue par les frères des écoles chrétiennes dans l’Est du Cameroun dans les années 1980. Avec quelques adaptations aux valeurs propres à la culture des peuples autochtones du Congo, cette méthode est reprise et appliquée par l’ASPC. Le but est de promouvoir le droit à l’éducation des enfants autochtones. A travers les écoles ORA, l’ASPC entend répondre à l’appel des autorités nationales, exprimé dans la loi n°5-2011 du 25 février 2011 portant « Promotion et protection des droits des peuples autochtones en République du Congo ». Ceci dans les domaines de l’éducation et de la santé. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les élèves autochtones de l’école ORA de Makodi ; les cantines scolaires après l’école ; crédit photo Adiac
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