Education : encore des disparités au niveau des femmes

Samedi 10 Mars 2018 - 15:30

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Les inégalités scolaires des filles ont été évoquées le 9 mars, conjointement par le ministre Anatole Collinet Makosso et la représentante de l’Unesco au Congo, Anna Elisa de Santana Afonso, lors de la conférence de presse organisée par l’Ambassade de France au Congo à l’Institut français du Congo  

La rencontre avait pour thème « Femmes, actrices du changement par l’éducation ». Elle a réuni dans le cadre du mois de la femme, la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Ines Nefer Bertille Ingani, l’ancienne ministre des Affaires sociales, Emilienne Raoul  et l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery.

Le ministre Anatole Collinet Makosso a souligné dans sa communication des disparités scolaires de filles. Selon lui, de la maternelle au lycée l’on compte un million quatre cent mille enfants, dont 52% de jeunes filles.

Au préscolaire 84.450 enfants. Au cycle primaire l’effectif des filles et des garçons est le même : 421.000 enfants. Au collège poursuit-il, cette disparité ne s’observe pas dans les classes de 6e et 5e. Elle va de la classe de 4e au lycée, où le taux de fréquentation des filles devient décroissant.

Anatole Collinet Makosso a, par ailleurs, rappelé les dispositions prises par le gouvernement et les différents programmes du ministère sur l’égalité et le droit à l’éducation des filles.

La représentante de l’Unesco au Congo,  Anna Elisa de Santana Afonso, représentant les agences du système des Nations unies au Congo, a renchéri qu’éduquer une femme est un atout pour reculer la violence.

Par son éducation, elle contribue au développement de l’environnement et à l’avenir, etc. D’après le rapport présenté en 2016, explique-t-elle, la parité entre la fille et le garçon en Afrique est de 10%. Ce taux est le même au Congo. La déscolarisation est observée dans les zones en conflits et chez des migrants.

A cet effet, insiste la représentante, les agences du système des Nations unies prêtent leur attention à la santé de la reproduction, améliorent la rétention scolaire, créent des clubs et espaces d’écoute dans les établissements scolaires.

Autres volets d’actions : la formation des enseignants, l’élaboration des documents sur l’égalité du genre destinés aux enseignants et professionnels des médias.

L’objectif du ministère de la Promotion de la femme est d’atteindre la parité à tous les niveaux

La ministre de tutelle, Ines Nefer Bertille Ingani l’a déclaré dans sa communication avant d’ajouter que l’atteinte à cette parité passe par l’éducation des femmes. La lutte contre la dépravation des mœurs, la suppression des stéréotypes, le problème de l’alimentation et des infrastructures non adaptées aux filles sont l’une des actions de lutte du ministère.

La dignité doit être inculquée vers autrui par le respect

Pour Emilienne Raoul, la Journée internationale de la femme perd son originalité par l’emploi de plus en plus du concept droit des femmes. Les filles sont exposées à plusieurs maux  tels que les grossesses précoces et la déscolarisation. A cet effet, le rôle des femmes dans l’éducation est très important car elles doivent inculquer la dignité et le respect à tous les citoyens.

Emilienne Raoul a émis le souhait à l’ambassadeur d’organiser un colloque des hommes sur l’éducation et leur responsabilité dans l’éducation. « Les grossesses précoces n’apparaissent pas seulement dans les familles défavorisées mais aussi chez les nantis. Les familles doivent avoir une communication entre parents et enfants », a-t-elle dit. 

La déscolarisation des jeunes filles est due parfois au manque de moyens des parents, des écoles publiques ; de mouvement d’encadrement des enfants pendant les heures de loisirs.  

 Notons que l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a souligné l’engagement de l’ambassade et l’Agence française de développement dans le domaine de l’enseignement. Outre celui-ci, figure également le volet formation des formateurs. 

Lydie Gisèle Oko

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