Education civique : les étudiants s’imprègnent des notions de jeunesse et citoyenneté

Mardi 9 Décembre 2014 - 18:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les deuxièmes journées citoyennes de la jeunesse estudiantine du Congo sont organisées les 9 et 10 décembre à Brazzaville sur le thème : « Jeunesse et citoyenneté » pour permettre aux participants de mieux appréhender les valeurs citoyennes, les lois et réglementations

La 2e édition des journées citoyennes de la jeunesse est organisée par le collectif des associations des étudiants de l’université Marien-Ngouabi et des Instituts privés d’enseignement supérieur (CAE-UMNG/IPS), en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique et le Fonds des Nations unies pour la population. Elles sont perçues par les organisateurs comme  étant une occasion permettant aux jeunes de s’informer et échanger avec les différents conférenciers sur certains sujets du pays.

Les participants seront par exemple sensibilisés aux sceaux et symboles de la République ; à la place du citoyen dans la consolidation de l’ordre constitutionnel et au budget congolais, levier des mutations géo-structurelles. Ils seront également édifiés sur l’université de Kintelé, notamment son enjeu pour l’avenir de l’enseignement supérieur ; le respect des lois et règlements de la République, ainsi que les mœurs et coutumes bantous.

Selon le président du CAE-UMNG/IPS, Franck Kessel Guelaure Ombili,  cette deuxième édition offre un moment privilégié de partage de bonne pratique et nourrit l’ambition d’aider la jeunesse congolaise à mieux appréhender les valeurs citoyennes auxquelles elle doit s'intéresser. Ceci afin de mener à bien la conduite des jeunes dans la société, mieux encore de s’approprier la République. Elle donne également la possibilité aux jeunes de pouvoir s’informer et échanger avec les différents conférenciers afin d’obtenir le maximum d’informations sur les différentes procédures de défense de leurs droits matériels et moraux. Le but étant d’assurer au pays un développement harmonieux et durable.

« En tant que cheville ouvrière de l’élite congolaise, nous, CAE-UMNG/IPS, avons pris conscience de notre rôle de modèle  pour la jeunesse du Congo. En ce siècle présent, où les peuples du monde sont en ébullition, la notion de démocratie se détermine comme une alternance aux différentes tensions sociales et politiques. Le respect de la démocratie implique une bonne compréhension et une bonne maîtrise de celle-ci », a-t-il indiqué.

Patronnant l’activité, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique a rappelé que ces assises se tenaient à un moment où le Congo reste englué dans une véritable crise de la citoyenneté. Une crise qui a atteint, selon Anatole Collinet Makosso, toutes les couches de la société et toutes tranches d’âge. « En se donnant l’ambition de promouvoir la conscience citoyenne en milieu universitaire, votre collectif s’illustre en un partenaire sûr du gouvernement, investi d’une mission de service public que vous devez en aucun ne pas trahir. Il s’agit pour vous, au travers de ces journées et du suivi de leurs recommandations, de mettre en œuvre quelques uns des sept points essentiels du concept de nouvelle jeunesse congolaise », a indiqué le ministre.

Il s’agit, a-t-il ajouté, de promouvoir une nouvelle jeunesse congolaise profondément hostile à l’incivisme et aux antivaleurs, impliquée dans la gestion de la cité, respectueuse des lois et règlements de la République. Cette nouvelle jeunesse devrait aussi être capable de se donner des règles et d’adopter des comportements responsables vis-à-vis d’elle-même et des autres, être armée pour l’apprentissage tout au long de la vie, afin de s’adapter aux évolutions d’un monde en perpétuelle mutation. « Je demeure convaincu de ce qu’au terme de votre formation, vous comprendrez et entretiendrez mieux que par le passé, le libre jeu démocratique. Vous cultiverez l’esprit de dialogue et de tolérance, le respect de la différence, et aurez désormais la culture qu’il faut pour qu’en tous temps et en toutes circonstances, quel qu’en sera le débat ou les intérêts du jeu, vous puissiez privilégier l’intérêt général plutôt que les passions  primitives. Ayant ainsi compris les vertus du dialogue propre à notre culture, vous saurez désormais revendiquer par la négociation plutôt que par la contestation, lutter et vaincre par la force des arguments plutôt que par l’argument de la force », a conclu Anatole Collinet Makosso.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso présidant la cérémonie d’ouverture ; les participants ; crédit photo Adiac