Édith Itoua, chef du département des Congolais de l’étranger

Diplômée d’un Master de diplomatie de l’European Business School, après un DEA en langues et civilisations slaves, Edith Itoua  a travaillé pendant 16 ans au côté de l'ambassadeur du Congo en France.

Véritable bras droit de l’ambassadeur, Édith Itoua a pratiquement fait toute sa carrière professionnelle à l’ambassade du Congo : « C’est la première fois en réalité que je viens travailler au pays, c’est une nouvelle expérience. Je suis rentrée en février 2013 ; un mois plus tard, le président me confiait cette tâche exaltante et difficile », a expliqué la conseillère.

Elle a géré en 2011 la trésorerie du Réseau international des Congolais de l’extérieur, dont elle est membre fondatrice. Dès sa nomination, son premier réflexe a été de participer à différentes conférences internationales pour s’imprégner des expériences des autres pays, voir comment ils gèrent la problématique de la diaspora et organisent des rencontres avec leurs compatriotes de l’étranger pour étudier leurs difficultés, ce qu’ils attendent du pays et vice-versa (en France, aux États-Unis, au Canada, en Suisse…).

Entre autres missions, son travail est de mobiliser et d’expliquer aux Congolais de l’étranger la démarche du président de la République qui leur demande de revenir travailler au pays pour son développement, faciliter l’insertion des Congolais de l’étranger, leur trouver un emploi car certains ne savent pas à quelle porte frapper : « J’ai le devoir d’être le relais entre les ministères et ceux qui veulent rentrer au pays. »

Fière des résultats obtenus, la conseillère se dit satisfaite : « Pour preuve, hier soir j’ai reçu l’appel d’un Congolais qui est rentré, m’informant qu’il avait été embauché comme attaché dans un cabinet ministériel. J’étais très contente », révèle-t-elle.

Elle prépare pour cette année 2014 une tournée en Afrique de l’Ouest et du Nord. Deux projets sont prévus : « J’ai eu la chance de m’impliquer dans le processus de l’aboutissement de ces deux projets. Avant que je sois nommée, il existait déjà au ministère des Affaires étrangères une cellule de mobilisation de la diaspora. Pour animer cette cellule, il y avait un homme très dynamique qui avait pris contact avec l’Organisation internationale pour l’émigration et la Banque africaine pour le développement pour qu’elles aident à mobiliser la diaspora. Une étude a été déclenchée. Le projet avec l’Organisation internationale pour l’émigration est un projet-test qui consiste à faire venir une dizaine d’experts de la diaspora de France, mais pas de partout. Le pays-test, c’est la France. Nous allons sélectionner des experts dans le domaine de la santé et de l’enseignement supérieur qui viendront rendre un certain nombre de services en fonction des besoins que l’Organisation internationale pour les migrations aura détectés au Congo. C’est ainsi que des formations sont prévues. »