Ébola: la prévention reste le seul moyen de lutte contre l’épidémieSamedi 6 Septembre 2014 - 19:30 L’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit actuellement en Afrique a été au centre de la formation des professionnels des médias, organisée le 5 septembre à Brazzaville par le ministère de la Santé et de la population, en collaboration avec l’Unicef et l’OMS.
Outre ces communications, le Dr. Alain Ondzie a partagé l’étude réalisée sur les grands singes ; les chauves-souris et autres animaux considérés comme des réservoirs, sources de contamination du virus. Dans leur communication, les orateurs ont expliqué que la maladie d’Ebola est une maladie des animaux qui se manifeste par les épidémies. «Au Congo, l’épidémie s’est déclarée en décembre 2002 et avril 2003 à Kellé et Mbomo dans la Cuvette Ouest, cinq semaines après une forte mortalité des gazelles, singes et chimpanzés. Suite à cette épidémie, trois personnels de la santé avaient trouvé la mort. À Itoumbi en 2005, en une durée de six semaines, douze cas de décès avaient été enregistrés dont deux surveillants», ont-ils révélé. D’après ces orateurs, il existe deux types d’Ébola: Ébola Zaïre actuel (République démocratique du Congo) découvert en 1976 ; Ébola Soudan ; Ébola Côte d’Ivoire ; Ébola Bundygio; Ébola Reston et le Marbourg. La fièvre hémorragique à virus Ébola est une maladie très dangereuse, contagieuse et mortelle. Elle se contamine d’une personne malade à une autre par contact direct avec les liquides organiques: le sang ; les vomissements ; les urines ; les selles; la salive ; le sperme ; les secrétions vaginales et la sueur. Le virus Ébola n’a pas de traitement, ni vaccin. Le malade peut avoir la guérison après une prise en charge médicale rapide. Suite à cette maladie, 60 à 90% des patients trouvent la mort. Il se manifeste après deux à vingt et un jours de contamination. Les signes sont notamment la fièvre brutale ; la fatigue intense; les maux de tête; la perte d’appétit ; douleur musculaire où articulaire; douleur abdominale; les nausées; vomissements ; la diarrhée ; le hoquet ; la difficulté à avaler; à respirer; les éruptions cutanées et le saignement au niveau des gencives ; des yeux ; du nez ; des oreilles ; de l’anus et parfois des voies urinaires ; l’insuffisance rénale et hépatique. Comment prévenir la maladie ? Pour s’échapper à la fièvre hémorragique Ébola, il faut éviter tout contact avec le malade atteint d'Ébola ; ne pas le toucher ni manipuler le corps d’une personne décédée d’Ébola, ne pas toucher ses habits et autres objets utilisés par le malade; ne pas consommer les chauves-souris, ni animal trouvé mort dans la forêt, observer les mesures d’hygiène ainsi que se présenter au centre de prise en charge médicale dès l’apparition des premiers signes. Les chercheurs à l'oeuvre Face à cette épidémie dangereuse, le Dr. Alain Ondzie a révélé qu’une étude sur les grands singes; chauve-souris et autres animaux qualifié de sources d’approvisionnement pour la transmission du virus est en cours. Cette étude se réalise dans le Parc d’Odzala Kokoua dans la cuvette Ouest et dans la Sangha. Il envisage également étendre leur action dans la Likouala. Selon lui, les premières personnes contact avec l’épidémie sont : le chasseur; ceux qui pratiquent l’exploitation minières ; du bois et la cueillette. Le chasseur doit être sensibilisé en vue de changer sa mentalité. En 2005, cinq chasseurs avaient trouvé la mort dans la cuvette Ouest. Le parc d’Odzala avait 40.000 grands singes. Il ne reste que 24.000 de 2005 à 2012. Rappelons qu’à l’ouverture de la formation, le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi, a indiqué que le gouvernement a prévu le renforcement de la mobilisation ; de l’information et de la communication dans le plan contingent ; de prévention et de riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Au terme de l’atelier, clôturé par le directeur général de la santé, le Pr. Alexis Elira Dokekias, l’un des participants n’a pas caché sa satisfaction : «cette formation a été la bienvenue en cette période où nos amis africains sont dans la psychose. Jusqu’aujourd’hui je ne mesurais pas la gravité de la maladie mais au sortir de celle-ci, je réalise la douleur des familles frappées par cette épidémie. Les professionnels des médias doivent sensibiliser la population comme il le souhaite mais le grand problème reste celui de la sécurisation des frontières », a-t-il conclu. Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :photo: les professionnels des médias à l'ouverture de la formation (Crédit-adiac) |