Ébola : des experts de la Cémac se retrouvent à BrazzavilleMercredi 17 Septembre 2014 - 16:00 La réunion ouverte le 16 septembre par le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population de la République du Congo, Jean Philippe Ngakosso, a porté sur la riposte des pays membres face à l’épidémie d'Ébola ainsi qu'à l'examen des dossiers à soumettre à la conférence des ministres de la santé au niveau de la sous-région. La réunion des ministres qui s'ouvre le 18 septembre se penchera sur le plan d’urgence régional avec les activités appropriées pour consolider la prévention déjà en phase de mise en œuvre dans les pays membres. Objectif : intensifier la préparation à une éventuelle riposte en cas de survenue de l’épidémie. « Mais comme chacun le sait, cette lutte ne peut requérir toute sa vitalité qu’avec le renforcement des mesures transfrontalières tout en prenant en compte l’organisation et la mise en œuvre des stratégies communes et d’assistance mutuelle », a déclaré Jean Philippe Ngakosso, soulignant qu’aujourd’hui, aucun cas de fièvre hémorragique à virus Ébola n’est encore enregistré dans les six États de la Cémac. « Les différentes actions qui sont entreprises par nos différents États intègrent tout simplement les mesures de prévention », a-t-il précisé. Le secrétaire exécutif de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCÉAC), Constant Roger Ayenengoye, a fait un bref rapport des actions menées en matière de santé publique. L’on apprend ainsi l’organisation, au mois de mai 2014, à Yaoundé, au Cameroun, en collaboration avec l’OMS, d'un atelier des experts qui a abouti à l’élaboration de plan de contingence pour chacun des six pays membres. Autres actions : le plan sous-régional pour des actions au niveau transfrontalier ; la mise en place d’un comité qui assure la veille de l’épidémie dans la zone, en collaboration avec les experts des pays membres, etc. Intervenant à son tour, la représentante de l’OMS au Congo, Dr Fatoumata Binta Diallo, a justifié l’initiative du président de la Commission de la CÉMAC, en faveur de l’organisation de ses assises, a fait observer qu’ « il faut mobiliser tous les secteurs de la communauté afin de garantir un accès sans entrave aux zones affectées, la présence des épidémies au Nigéria et en RDC, pays frontaliers avec ceux de la CÉMAC, de même que le passé épidémiologique du Gabon et du Congo, qui ont connu des épidémies de fièvre hémorragique à virus Ébola, exacerbe le risque d’une éventuelle survenue de cette maladie dans la région. Ce qui constitue un signal d’alarme très fort qui appelle à la prise des mesures urgentes ».
Guillaume Ondzé Légendes et crédits photo :Photo de famille représentant les experts des pays membres de la CEMAC |