Droits humains : le CPDHLT réalise à nouveau le monitoring des prisonsMardi 19 Septembre 2017 - 19:45 Le Consortium panafricain des droits de l’homme et de la lutte contre la toxicomanie (CPDHLT), en collaboration avec les ONG partenaires au projet Mandat, a visité trois lieux de garde à vue et de détention du département de Pointe-Noire. La mise en œuvre du projet Mandat sur la promotion de lutte contre la torture dans le département de Pointe-Noire que le CPDHLT exécute en collaboration avec les ONG Agir ensemble pour les droits de l’homme, porteuse du Projet, et l’Observatoire congolais des droits de l’homme vise à terme la réduction voire l’éradication des cas de torture, de traitements cruels et dégradants des personnes dans le département. Il bénéficie de l’appui financier de l’instrument européen chargé de la promotion de l’État de droit et de la démocratie en Afrique et dans le monde. En effet, les visites ont été réalisées à la Maison d’arrêt de Pointe-Noire, au commissariat central de police et au commissariat de police d’arrondissement n° 1 Emery Patrice-Lumumba. Conduites par le colonel André Mankassa, chef de service de la police judiciaire représentant le directeur départemental de la police de Pointe-Noire, ces visites ont permis à la délégation d’interroger les responsables des lieux de détention et des centres de garde à vue sur leurs conditions de travail. La délégation a ensuite procéder à l'observation desdits lieux avec pour objectif final la recherche des droits humains, notamment la corrélation entre les prescriptions du cadre juridique national et les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Congo sur l’arrestation et la détention des personnes et la pratique quotidienne de la force publique et les autres acteurs chargés de l’arrestation, de la garde à vue et de la détention des personnes sur le terrain. Dans l'objectif d’exiger l’amélioration des conditions d’attestation et de détention des personnes au sein de l’univers carcéral du département, le CPDHLT faisant son plaidoyer auprès des pouvoirs publics recommande que l’État prenne en charge la nutrition des personnes gardées à vue dans les commissariats de police et les postes de gendarmerie de Pointe-Noire et du Kouilou à l’image de l’initiative prise à l’endroit des maisons d’arrêt, donne des subventions nécessaires pour l’amélioration des conditions de travail des agents de la force publique, de la maison d’arrêt et de l’administration pénitentiaire, améliore les conditions par la reconstruction et l’extension des nouveaux bâtiments, alloue aux structures concernées les moyens financiers nécessaires à la vidange régulière des fosses sceptiques dans les lieux de détention, de garde à vue et les autres lieux d’incarcération des personnes dans le département En plus, le CPDHLT veut que l’appareil judiciaire fasse respecter les délais prescrits par la loi en matière d’enquête. Il demande que des moyens financiers conséquents soient alloués pour la mise en service effective de toutes les unités d’apprentissage des métiers (soudure, coiffure, couture, menuiserie) en vue d’une réinsertion sociale des détenus. La maison d'arrêt de Pointe-Noire doit être équipée de tables-bancs, tableaux et autres accessoires pédagogiques pour la scolarisation des prisonniers. Ce travail de monitoring vise l’amélioration de l’univers carcéral au Congo en général et à Pointe-Noire en particulier mais aussi la recherche des solutions contre la torture, les arrestations arbitraires, les traitements cruels, inhumains et dégradants à l’endroit des citoyens détenus ou en garde à vue. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Photo de famille lors du monitoring du CPDHLT
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