Droits humains : l’ADHUC organise un atelier sur la prévention de la tortureSamedi 28 Mars 2015 - 12:00 Ouvert ce 27 mars par Jérôme Magnokou, directeur départemental des Droits humains, cet atelier sur la prévention de la torture et d'autres formes de violences en République du Congo se déroule dans la salle de la circonscription d’action sociale de Mvou-Mvou et prendra demain 28 mars. C'est une oeuvre de l'Association pour les droits de l’Homme et l’univers carcéral(ADHUC) en partenariat avec la Fondation nationale pour la démocratie (FND) et Amnesty International. Pointe-Noire succède à Brazzaville qui a abrité les 27 et 28 janvier, cet atelier intégrant le projet sur la prévention de la torture et les autres formes de violences en République du Congo. Projet lancé le 31 octobre 2014 en vue de donner des informations adéquates sur la torture et instaurer une culture des droits humains dans le pays. L’activité mobilise des responsables de l’application des lois, des magistrats, des avocats, les personnel de santé, de la direction départementale de l’administration pénitentiaire, de la direction départementale des droits humains et des libertés fondamentales, des chefs de quartiers, ainsi que des ONGs des droits de l’Homme. Avant de se consacrer aux travaux en ateliers, les participants suivront des exposés sur : le fondement, la définition et la classification des droits de l’Homme ; la convention contre la torture et autres peines ou traitements, inhumains ou dégradants ; les conséquences psychologiques et physiques de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants sur la victimes ; déontologie professionnelle, le droit et la réparation des victimes de la torture. Des notions qui leur permettront de mieux comprendre la prévention de la torture et les autres formes de violences et de l’appliquer dans leur travail quotidien avec beaucoup plus d’efficacité et de professionnalisme. Créée en 1995, l’ADHUC travaille en partenariat et en collaboration avec les ONG des droits de l’Homme, les organismes internationaux, ainsi que l’Etat congolais. L'objectif étant de garantir la mise en œuvre d’une politique de promotion et de protection des droits de l’Homme au Congo. Selon Loamba Moké, président de l’ADHUC, au Congo les tortures et les mauvais traitements surviennent le plus souvent aux stades de l’arrestation, du transport, de la garde à vue, de la détention provisoire ou préventive et des interrogatoires de police et de gendarmerie des personnes interpellées. Le Congo, ayant adhéré à la convention contre la torture, et les autres formes de peines ou traitements cruels inhumains et dégradants, à l’obligation d’interdire ces pratiques. En outre, l’article 4 de la constitution du 20 janvier 2002 en son quatrième alinéa stipule que: « Tout acte de torture, tout traitement cruel, inhumain et dégradant est interdit» a rappelé Loamba Moké, avant d’informer : « Le Congo présentera son rapport sur la torture du 6 au 15 mai à Genève en suisse devant le comité de lutte contre la torture organe de traités des Nations unies.» La torture est une pratique à bannir, a insisté Jérôme Magnokou : « Il y a lieu de signaler aux responsables de l’application des lois que la torture ne peut-être considérée comme légale ou justifiable en aucune circonstance. Aussi, cette responsabilité s’étend t-elle aux agents de la fonction publique, à toutes les personnes agissant à titre officiel à tous les niveaux qui en connaissance de cause, ne prennent pas de mesure pour prévenir la torture.» Après Pointe-Noire, l’activité se poursuivra à Dolisie dans le Niari, du 30 au 31 mars et à Oyo dans la Cuvette. Notons que la Journée internationale de lutte contre la torture a lieu chaque 16 juin de l’année. Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :-La photo de famille après l'ouverture de l'atelier / Credit photo: Adiac |