Droits de l’Homme : un atelier sur l’appropriation de la campagne pour l’abolition de la peine de mort

Jeudi 26 Novembre 2015 - 18:15

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L’activité organisée par l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) et l’ambassade des Pays-Bas en RDC, à l’hôtel Sultani, à Gombe, met autour d’une table, les parlementaires, les juristes, les membres des ONG de défense des droits de l’Homme, les journalistes, etc. en vue de discuter sur la question.

Pendant les deux jours des travaux, du 26 au 27 novembre, les participants devront travailler sur le rapport d’enquête sur la perception de la peine de mort à Kinshasa, réalisée par l’Asadho, au mois d’octobre, le rapport de l’atelier des experts sur l’abolition de la peine de mort organisé début novembre ainsi que sur les exposés du Pr Mbata sur « les engagements nationaux et internationaux de la RDC face à la peine de mort » et « le combat de l’abolition de la peine de mort au sein du Parlement congolais : défis et perspectives ».

Enlever la peine de mort dans les lois congolaises

L’objectif poursuivi, selon le président de l’Asadho, Me Jean-Claude Katende, est que la question de l’abolition de la peine de mort en RDC soit retenue sur les agenda de la société civile, du Parlement, des autorités politiques, etc. pour qu’un jour le pays puisse arriver à l’abolition de cette peine, qui est considérée comme une défaite de la société. « Pour plusieurs raisons, nous pensons que la peine de mort, particulièrement en RDC, ne pouvait plus être dans notre arsenal juridique », a expliqué Me Jean-Claude Katende, qui a rappelé la position de l’Asadho selon laquelle la personne humaine est sacrée. Nous pensons, a-t-il souligné, que la personne humaine doit être protégée, quels que soient les problèmes, les difficultés, les faits répréhensibles qu’elle puisse commettre.

Pour le président de l’Asadho, en effet, il n’est pas question pour cette ONG et ses partenaires, dans cette lutte, de considérer que l’abolition de la peine de mort concluait à l’impunité. L’Asadho propose, de ce fait, la prévision des peines alternatives pour punir celui qui aura commis, par exemple, l’assassinat ou le meurtre. « Nous nous réjouissons du fait que depuis que nous avons commencé les activités relatives à cette nouvelle campagne pour l’abolition de la peine de mort, les discussions s’observent à tous les niveaux de la société, au niveau des autorités et des organisations de la société civile », a soutenu Jean-Claude Katende. Ce juriste a, par ailleurs, noté que son organisation et ses partenaires n’auraient pas encore atteint leur objectif mais ils sont satisfaits des résultats obtenus jusque-là.

La deuxième secrétaire chargée des Affaires politiques et Droits humains à l’ambassade des Pays-Bas, Petronelle van de Walle, dans son discours d’ouverture des travaux, a noté que des exécutions publiques ont parfois provoqué des troubles à l’ordre public dans certains pays, à cause de la répulsion ou du dégout que cela avait provoqué dans le public. « Ce qui a poussé les autorités de ces Etats à bannir tout simplement les exécutions publiques », a-t-elle souligné. Pour elle, ce fait, apparemment insolite mais plein de signification, prouve à suffisance la grande sensibilité de cette question à travers le monde. « D’où l’importance pour nous, grâce à l’Asadho, de maintenir le débat concernant la peine de mort sur la place publique », a souligné Petronelle van de Walle, qui a souligné le souhait de l’ambassade de Pays-Bas en RDC de voir cet atelier aboutir à des résolutions qui pourraient faire qu’un jour, la RDC abolisse définitivement la peine de mort dans son arsenal juridique. Pour y arriver, les participants ont travaillé pour donner des recommandations pouvant permettre de maintenir cette question sur les différents salons politiques.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo1: L'annonce de l'atelier/Photo Adiac Photo 2: Les participants à l'atelier/photo Adiac

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