Droits de l'homme : l’Asadho exige la libération des membres de "Telema Ekoki"

Mercredi 8 Novembre 2017 - 17:00

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 L'organisation exhorte le président de la République à prendre des mesures qui s’imposent pour que l’Armée, la Police nationale congolaise et l’Agence nationale des renseignements respectent les droits fondamentaux reconnus aux Congolais par les normes nationales et internationales relatives aux droits de l’homme.

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) se dit préoccupée par les atteintes aux droits de l’homme dont les membres du mouvement citoyen "Telema Ekoki" sont régulièrement victimes de la part des éléments de la Police nationale congolaise (PNC). Cette ONG a, en effet, noté qu’en date du 6 novembre au quartier 2, à Masina (Kinshasa), au lendemain de la publication du calendrier électoral, un groupe composé de vingt jeunes, membres dudit mouvement politico-citoyen, a été brutalement dispersé par les éléments de la PNC. Trois d’entre eux ont été arrêtés et conduits vers une destination inconnue. Ceux-ci, a précisé l’association, manifestaient pacifiquement leur rejet du calendrier électoral, en exigeant le respect de la Constitution. Ils  scandaient pour la circonstance le thème de leur campagne citoyenne, à savoir « Je veux un nouveau président maintenant ». L'ONG rapporte que le 7 novembre, trois autres jeunes de ce mouvement qui sensibilisaient la population à l’importance du respect de la Constitution à Masina et Matete avaient également été arrêtés et conduits vers une destination inconnue.

Les trois premiers membres arrêtés seraient, selon l’Asadho, Germain Londi, David Kisuvi et Zina Ngoma. Les trois derniers sont Cadi, Morlin et Ibrahim Matenda. Dans son communiqué publié le 8 novembre, cette association a rappelé que plusieurs autres jeunes du mouvement citoyen "Telema Ekoki" ont aussi été victimes des traitements inhumains et d’arrestations arbitraires de la part de la  PNC, en date du 18 octobre, lors du sit- in organisé devant l’ambassade des États-Unis à Kinshasa. Ils y étaient pour remettre un memo destiné à l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley.

Condamnant toutes les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes ces jeunes, l’Asadho demande également au chef de l’État de les faire libérer. Du ministre de l’Intérieur, l'association attend qu'il fasse diligence des enquêtes pour identifier et traduire en justice tous les policiers impliqués dans l’arrestation des jeunes de "Telema Ekoki".

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des jeunes de "Telema Ekoki" devant l'ambassade américaine à Kinshasa

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