Droits de l’Homme : FAS et FSPD étendent la formation au groupe cible secondaire

Samedi 13 Septembre 2014 - 15:15

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L’atelier est la suite logique des travaux organisés précédemment qui ont visé le groupe cible primaire constitué des formateurs.

La formation organisée le 12 septembre au Centre de rééducation pour handicapés physiques, à Kinshasa, avec l’appui de l’Union européenne, constitue le deuxième volet de l’atelier organisé dans le cadre du projet « Plaidoyer des femmes sur les droits et libertés fondamentales à l’est de la RDC ». Axée sur les droits humains, les libertés fondamentales et le plaidoyer, elle concerne plus de deux cents participants qui auront comme tâche de relayer ces connaissances dans leurs communautés respectives. « Il s’agit d’un complément d’une formation qui a été faite en 2012 afin de nous permettre d’atteindre le nombre de deux cents formés qui vont aller toucher leurs communautés respectives, comme recommandé dans le projet », a expliqué le coordonnateur des activités au sein de Femmes Africa Solidarité (FAS), Maurice Youmbi. la coordonatrice adjointe de FSPD, Francisca Musuamba, et le coordonnateur des activités de FAS, Maurice Youmbi, à l'ouverture de l'atelier/ Photo Adiac.

Les participants à cette session de formation constituent des groupes qui ont été formés durant la deuxième et la troisième années du projet et qui sont restés actifs pendant tout le cycle du projet. Ils ont comme visée de partager l’information entre eux et avec la communauté d’origine, de mener des plaidoyers auprès des décideurs locaux et pendant des forums pour influer leurs décisions politiques, y compris le cadre juridique. « La formation annuelle a exploré l’idée d’utiliser les Groupes cibles secondaires (GCS) des droits de l’Homme comme un moyen de réseautage local et de travail de plaidoyer auprès des chefs locaux, réseau local de femmes parlementaires et des magistrats locaux », a soutenu le coordonnateur des activités au sein de FAS.

Lutter contre les violations des droits humains

Ce projet est motivé, à en croire la coordonnatrice adjointe de Femmes solidaire pour la paix et le développement (FSPD), Francisca Musuamba, par des déplacements en masse des populations et des abus des droits de l’Homme, en particulier ceux des femmes occasionnés par la succession de guerres que l’Est du pays connaît depuis plusieurs décennies. « La violence a augmenté et le corps de la femme est devenu un champ de bataille. Les viols et violences sexuelles utilisés comme tactiques de guerre et stratégie globale sont devenus des armes de guerre de destruction massive », a-t-elle souligné.

Pour Francisca Musuamba, en effet, ce projet de plaidoyer des femmes sur les droits humains et les libertés fondamentales a un double rôle. Alors qu’il permet l’accès des femmes aux instances décisionnelles afin de leur donner la possibilité d’agir en tant qu’agents actifs, il permet également aux organisations à la base de contribuer à l’amélioration de la situation de l’homme sur le terrain. « Nous sommes convaincus que cette formation vous permettra de plaider efficacement auprès de vos paires et partenaires locaux, nationaux et régionaux en vue d’atténuer la situation et contribuer à aider la réforme politique et la défense des droits de l’Homme en RDC », a-t-il dit aux participants.

Le souhait, pour la coordonnatrice adjointe de FSPD, a également été de voir cet atelier doter aux femmes journalistes de Kinshasa de toutes les informations nécessaires pour accompagner la démarche.

Une prise de conscience générale

Le projet « Plaidoyer des femmes sur les droits et libertés fondamentales à l’est de la RDC » a été conçu, selon Maurice Youmbi, pour aider les femmes, les filles, les hommes et les garçons qui vivent dans les endroits vulnérables, à prendre conscience des principales sources d’information, d’accroître leur compréhension de la façon dont fonctionnent les droits humains et principes fondamentaux et de leur fournir l’occasion de se responsabiliser à travers leur participation à des actions de plaidoyer.

Pour le coordonnateur des activités au sein de FAS, les GCS de défense recherchent des actions concrètes pour améliorer la situation de vie des femmes en RDC. Un accent a, par contre, été mis, sur l’inclusion des hommes et des garçons comme des partenaires dans la défense des droits de l’Homme. « Dans les cas pertinents, les GCS cherchent à inclure la communauté dans son ensemble aux activités de plaidoyer », a-t-il insisté.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: la coordonnatrice adjointe de FSPD, Francisca Musuamba, et le coordonnateur des activités de FAS, Maurice Youmbi, à l'ouverture de l'atelier/ Photo Adiac Photo 2: Une vue de la salle lors de l'atelier/Photo Adiac