Distinction: Henri Lopes reçoit les insignes de la Légion d’honneur au grade d’officier

Vendredi 9 Février 2018 - 17:15

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L'heureux récipiendaire a été décoré par Hervé Bourges, dans les salons du Cercle de l’Union Interalliée à Paris 8e, retenant uniquement le nom de l’écrivain après avoir retiré les vanités du monde. 

Henri Lopes lors de la réception des insignes d'Officier de la Légion d'Honneur de la part de son ami Hervé Bourges à ParisLe 8 février à Paris, l’ancien ambassadeur du Congo en France a demandé à Hervé Bourges, ami dont la première rencontre remonte aux années 1970, de lui remettre la distinction, alors que tant d’autorités auraient pu le faire à sa place, pour son élévation au grade d’officier de la Légion d’honneur.

Dans un tutoiement amical, avec grande élégance et justesse du choix des mots, l’officiant de la cérémonie a prononcé l’éloge d’Henri Lopes, s’exprimant par un panachage subtil du propos avec les propres mots de l’écrivain. En présence du Premier ministre du Congo, Clément Mouamba, du nouvel ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada, de l’académicien Dany Laferrière, de l’écrivain Boniface Mongo-Mboussa, du doyen des ambassadeurs Miguel Da Costa et de ses homologues du groupe Afrique, de la famille et des amis, les distingués invités ont pu réentendre et goûter certains extraits judicieusement choisis de ses romans.

De Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres gaulois a été extrait : « Cher Henri, tu es né, disait ta grand-mère, du mariage de deux gouttes dissipées…Une goutte de l’hémisphère noir, une goutte de l’hémisphère blanc » dans une « tribu née de l’amour et de la fantaisie, c’est-à-dire de la sagesse ».

En ajout à ses nombreux écrits, l’homme de plume Henri Lopes publiera ses mémoires cette année. Il est l’auteur de huit romans, d’un recueil de nouvelles et d’un essai. Parmi les plus connus : Tribaliques, Grand Prix de littérature d’Afrique noire et Le Pleurer-Rire, unanimement considérés comme des classiques de la littérature africaine francophone.

Hervé Bourges a poursuivi son hommage en rappelant que le métissage, pour Henri Lopes, est un autre mot pour la rencontre. « Ta vie s’est écrite sous le signe de la rencontre. Rencontres de personnalités exceptionnelles, rencontres de pensées puissantes, de visions qui croisaient identité et universel, rencontres intellectuelles et humaines. », a-t-il dit.

« Parmi toutes les raisons que notre pays avait de te décorer au grade d’Officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur, tu me permettras donc, cher Henri, de distinguer finalement celle-là : d’être un maître dans l’usage de notre langue, et d’avoir su l’utiliser pour dire au plus près et au mieux le monde ouvert d’aujourd’hui, à travers les relations complexes, ambiguës mais riches, qu’entretiennent avec lui l’Afrique, et les Africains. », a expliqué l'officiant.

Pour terminer son allocution, Hervé Bourges a repris un extrait de la déclaration du président de la République, Emmanuel Macron, prononcée au Burkina Faso en novembre l’année dernière. « La langue française a son point d’équilibre quelque part entre Kinshasa et Brazzaville, bien plus qu’entre Paris et Montauban. Cette langue française a dépassé l’Hexagone, elle a parcouru le monde entier et elle est ce qui nous unit. », a-t-il cité.

Le récipiendaire, dans un « court-discours un peu long », a remercié celles et ceux qui ont permis cette distinction, à commencer par le président Jacques Chirac, l’ancien premier ministre Laurent Fabius, Catherine Tasca, ancienne ministre de la Culture présente à la cérémonie, le maître des lieux, le Comte Denis de Kergorlay qui lui a permis d’exercer dans les mêmes locaux, la présidence du jury du Prix des ambassadeurs francophones.

Certes, la Légion d’honneur distingue la vie publique du récipiendaire. Mais, Henri Lopes a eu une pensée pour ses enfants, ses petits-enfants, sa défunte épouse, Nirva, qui a partagé ses bons et mauvais jours, depuis le temps de ses études en France, jusqu’à sa mission d’ambassadeur. De même, à l’égard de Christine, sa nouvelle compagne, une pensée affectueuse et reconnaissante.

A l’assistance, il a exprimé ses remerciements en général et plus particulièrement à Sydia Touré, ancien premier ministre de Guinée, à Johannna Svanikier, ancien ambassadeur du Ghana en France et à Edith Itoua, son ancienne assistante durant dix-sept ans. « Toutes ces personnalités ont effectué le déplacement depuis l’étranger », s’est-il réjoui, ajoutant également ses félicitations à l’adresse des deux organisatrices de l’agence « WECARE », les sœurs Edwige-Laure et Inès Mombouli pour la coordination fort réussie de la cérémonie.

C’est par la prestation de l’artiste Omo Bello, soprano nigériane, que s’est clôturée la prestigieuse cérémonie.Henri Lopes nouveau Chevalier de la Légion d'Honneur

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Henri Lopes lors de la réception des insignes d'officier de la Légion d'honneur de la part de son ami, Hervé Bourges, à Paris Photo 2 : Henri Lopes, nouveau Chevalier de la Légion d'honneur Crédit photo : Jean Bedel Bango Photo

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