Diplomatie : l’Algérie promet de soutenir davantage le CongoJeudi 23 Novembre 2017 - 17:30 La célébration, le 22 novembre à Brazzaville de la fête nationale de l’Algérie, liée au 63e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954, a été une occasion pour le diplomate Mohamed Benatou de dresser le bilan des relations bilatérales entre les deux pays et d’annoncer des projets en vue.
« A l’instar d’autres partenaires du Congo, la contribution algérienne à la formation de ses ressources humaines a connu une augmentation sensible cette année. Près de soixante-dix étudiants et cadres de l’Etat congolais ont bénéficié, au titre de l’année académique 2017-2018, de bourses de l’Enseignement supérieur, la formation professionnelle et d’autres secteurs et spécialités spécifiques », a fait savoir l’ambassadeur d’Algérie. En outre, il a promis que son pays continuera de fournir cet effort qui s’inscrit « dans le cadre d’un devoir et en solidarité avec le Congo afin de l’accompagner dans la formation de ses futurs cadres ». Au titre de l’année 2018, d’autres échéances sont inscrites dans l’agenda et permettront, a-t-il ajouté, de développer davantage cette coopération bilatérale. S’agissant des relations bilatérales entre l’Algérie et le Congo, l’ambassadeur a relevé qu’au cours de cette année, elles ont connu « une redynamisation significative », suite à la visite d’Etat qu’avait effectuée, en mars dernier, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, en Algérie ; à la signature de plusieurs accords de coopération et à une série de rencontres ministérielles. En ce sens, il a déclaré que les relations qui lient l’Algérie et le Congo sont excellentes, empruntes de respect et de confiance mutuels et de solidarité agissante. Pour lui, c’est dans cet esprit que les deux nations poursuivent leur collaboration, dans le cadre d’un partenariat stratégique multiforme qu’ils ont noué à la faveur des orientations des deux présidents. « Ces relations sont fondées sur le respect mutuel, la concertation permanente et la solidarité fraternelle. Elles sont voulues, de part et d’autre, pour ne pas obéir, ni être déterminées par des calculs d’intérêt étroits. C’est pourquoi, dans l’histoire des deux pays, il n’y a jamais eu de nuages, ni de litiges », a assuré le diplomate algérien. Parlant de ses compatriotes vivant au Congo, il s’est félicité de la qualité de leur expertise acquise dans les universités algériennes. Celle-ci contribue du coup « à la croissance et au développement du Congo ». Dans la foulée, il a remercié les autorités congolaises pour « l’hospitalité fraternelle et la protection ».
Hommage aux artisans de la guerre de libération nationale Selon l’ambassadeur, la commémoration de cette fête marquante de l’histoire contemporaine de l’Algérie est un hommage rendu par le peuple algérien aux artisans de la guerre de libération nationale par laquelle ils ont fait triompher leur refus séculaire de l’invasion et de l’occupation coloniale. « L’Algérie considère que le déclenchement de la lutte armée, le 1er novembre 1954, est, en soi, un acte de libération nationale, puisque c’est le jour où le peuple, en prenant les armes, avait décidé de prendre en main son destin. L’indépendance, pour nous, n’est que l’aboutissement logique de cette décision. », a souligné Mohamed Benatou. L’Algérie, a-t-il poursuivi, s’emploie avec détermination à consolider ses acquis réalisés depuis l’indépendance du pays consacrée le 5 juillet 1962 sur le chemin de l’édification de la démocratie sociale projetée dans la déclaration du 1er novembre 1954. L’occasion lui a permis de s’incliner devant la mémoire des martyrs algériens tombés au champ d’honneur, et d’exprimer sa reconnaissance « éternelle » à leur sacrifice afin que « l’Algérie retrouve sa liberté et sa dignité ». Ses pensées sont allées également vers les moudjahidines qui « ont survécu à des blessures et souffrances de toutes sortes, ont donné leur jeunesse et risqué leurs vies pour l’accomplissement de l’indépendance de l’Algérie ». Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie commémorative. Le gouvernement congolais a été représenté par Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation. L’Algérie et le Congo entretiennent des relations d’amitié et de solidarité de si longue date. Les universités et les instituts de formation accueillent chaque année un bon nombre d’étudiants congolais.
Yvette Reine Nzaba Notification:Non |