Diplomatie : la résidence du consulat du Nigeria violéeMardi 17 Avril 2018 - 16:45 La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a révélé que la famille du consul nigérian à Kinshasa aurait été victime d’un déguerpissement par les éléments de la police nationale, en présence du bourgmestre de la Gombe, alors qu’il n’y avait ni dossier judiciaire ouvert ni jugement sur une quelconque affaire. L'ONG internationale de défense des droits de l'homme, établie en République démocratique du Congo (RDC), a déploré « la manière brutale en violation de l’Accord de Vienne, dont la police nationale congolaise (PNC) a fait déployer ses éléments, le 14 avril 2018 à 7 heures du matin, au consulat du Nigeria ». Dénonçant avec la dernière énergie cet acte, elle a indiqué que ce jour-là, deux jeeps de la police ont débarqué au numéro 23 de l’avenue Lemera, à côté du casino Royal, dans la commune de la Gombe, où se situe le consulat de Nigéria. « Les policiers qui étaient à bord ont commencé à faire sortir les biens et la famille du consul de Nigeria à son absence », a précisé la FBCP. En outre, cette organisation a souligné que certains biens de valeur du consul ont été abimés à cause de la pluie. Les enfants, traumatisés et menacés par les policiers, sont sortis de la parcelle pieds nus, pendant que l'élément de sécurité commis à la garde du consulat aurait été tabassé à mort, avant d'être dépêché à l'hôpital pour des soins . Selon les informations dont disposerait la FBCP, cette expulsion serait commandée par un certain « Jean-Claude qui se ferait passer pour le propriétaire de ladite parcelle ». Des documents en bonne et due forme Selon les enquêtes qu’elle dit avoir menées, la FBCP note que la parcelle querellée était vendue à l’ambassade du Nigeria en RDC, il y a plus de vingt ans, par feu Cléophas Kamitatu. L’ambassade du Nigeria disposerait du certificat d’enregistrement et d'un avis du ministère des Affaires étrangères confirmant que cette parcelle lui appartenait bel et bien. La FBCP fait également observer que le bourgmestre de la Gombe était personnellement sur les lieux, préférant agir à la place de la justice, pendant le déguerpissement de la famille du consul, alors qu’il n’y avait aucun jugement ni un dossier judiciaire sur cette affaire. L'ONG de défense des droits de l'homme a demandé aux autorités compétentes de mener une enquête sérieuse sur cette situation qui risquerait de menacer les relations diplomatiques entre la RDC et le Nigeria. Elle dit attendre également des autorités congolaises la traduction en justice des auteurs de cet acte et le recouvrement par la famille du consul nigérian de tous ses droits. Lucien Dianzenza Notification:Non |