Diplomatie : Jean-Claude Gakosso confère avec une délégation du Congrès américain

Jeudi 9 Février 2017 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Une délégation du Congrès américain (républicains et démocrates), conduite par l’élu républicain de la Californie à la Chambre des représentants, Dana Rohrabacker, a été reçue jeudi par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso.

Composée de huit parlementaires, - Robert Pittenger (élu de la Caroline du Nord), Juan C. Vargas (Californie), Lou Correa (Californie), Andy Harris (Maryland), French Hill (Arkansas), Steve King (Iowa), Collin C. Peterson (Minnesota) et de Dana Rohrabacker -, cette délégation a  longuement échangé avec le ministre des Affaires étrangères sur des questions d’intérêt commun, ainsi ceux d’ordre régional et international dont la teneur n’a pas été révélée à la presse. La même délégation sera reçue vendredi par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, et le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo.

Il n’existe certes pas de cadre juridique régissant la coopération entre le Congo et les Etats-Unis, mais les deux pays ont signé le 12 février 1990, un traité concernant l’encouragement et la protection des investissements.

La coopération bilatérale porte sur plusieurs secteurs : protection de l’environnement; sécurité; cantines scolaires; lutte contre le trafic d’êtres humains; formation des stagiaires et étudiants; commerce; santé et hydrocarbures.

En ce qui concerne les hydrocarbures par exemple, la société américaine Benver Group raffinage Congo S.A a décidé d’investir dans l’industrie pétrolière. Elle s’est engagée à construire une nouvelle raffinerie sur la zone du littoral à Pointe-Noire. A ce sujet, une convention de partenariat public-privé avait été signée le 14 avril 2014 entre les deux parties. Cette convention donne à la société Benver Group raffinage Congo S.A le droit de produire de l’électricité et de commercialiser les produits pétroliers bruts.

Dans le cadre de ce même projet, le transfert de technologies, la formation et la transparence ont été retenus comme volets importants. Quant aux travaux de construction de la nouvelle raffinerie, ils devraient être lancés très prochainement.

Sur le plan du commerce, le Congo n’exporte plus que le pétrole aux Etats-Unis. En effet, dans le domaine de l’AGOA qui est un cadre de coopération entre ce pays et les Etats de l’Afrique subsaharienne, Washington donne accès au marché américain à des conditions préférentielles à certaines nations qui n’ont pas d’accord de libre-échange avec les Etats-Unis, dont le Congo.

S' agissant de la protection de l’environnement, il faut signaler que les Etats-Unis contribuent au financement du programme visant à protéger les forêts d’Afrique centrale. En 2011, dix (10) millions de dollars y avaient été consentis.

Le secteur de la formation est tout aussi important dans la coopération entre les deux Etats comme le prouve le fait que des étudiants congolais sont reçus chaque année dans les centres d’enseignement supérieur américains. Cela est rendu possible grâce à l’appui financier des institutions publiques et privées américaines. Un programme pour la formation des Jeunes Leaders africains (Ypung African Leaders, Initiative Yali) est en exécution. Il a été lancé en 2010 par l’ex-président Barack Obama, pour soutenir les efforts des jeunes africains.

En matière de sécurité, les Etats-Unis soutiennent les pays du Golfe de Guinée dont le Congo fait partie dans la lutte contre la piraterie maritime, les réseaux de crimes internationaux et la lutte contre le braconnage. A ce jour, 1145 agents des Forces armées congolaises (police nationale, gendarmerie, douanes et service d’immigration) ont bénéficié d’une formation à l’Académie internationale de police basée au Botswana.

Par ailleurs, le Congo et les Etats-Unis ont signé, le 18 mars 2014 à Brazzaville, un Protocole d’accord relatif au don de matériel militaire du gouvernement américain à celui du Congo. D’une valeur de 60 millions de dollars, ce don est destiné à renforcer les capacités des Forces armées congolaises dans le cadre de leur contribution au maintien de la sécurité au sein de la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca), dont les soldats ont intégré la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Centrafrique) .

L’action de l’ONG américaine Mercy Ships qui a soigné 11 000 patients et procédé à 2449 opérations de chirurgie, sans oublier les cantines scolaires lancées en 2005 par l’IPHD, une autre ONG américaine qui a offert une assistance alimentaire à environ 145 000 élèves, rentrent également dans l’actif de cette coopération entre le Congo et les Etats-Unis.     

  

 

 

Nestor N'Gampoula

Légendes et crédits photo : 

Jean-Claude Gakosso échangeant avec la délégation américaine

Notification: 

Non