Diaspora : l’ONG France-Mayanama effectue une mission de formation et de pratique d’actes chirurgicaux dans la BouenzaSamedi 8 Octobre 2016 - 14:30 Pour la 4ème fois depuis 2014, une délégation médicale de chirurgiens français se rendra au Congo, du 14 au 30 octobre, en vue de former les futurs formateurs et pratiquer des actes médicaux à Nkayi
En aval de cette mission humanitaire, en juillet 2014, une équipe de la Faculté de Médecine de Paris (Paris 7 - Descartes) avait déjà foulé le sol congolais dans le Département de la Bouenza. Un an après, toujours en juillet, en compagnie de Casimir Bathia, une nouvelle équipe de Chirurgiens français conduite par le Dr Jean-Luc Mouly, président de l’ONG Chirurgie Solidaire, a également séjourné dans la Cuvette Centrale, en visitant notamment les deux hôpitaux d’Oyo, puis d’autres du Département de la Bouenza. Ces deux missions ont permis d’étudier les modalités d’une formation à mettre en place par les praticiens français au profit de leurs homologues congolais. « Car, explique le président de France-Mayanama, la priorité c’est la formation des équipes locales qui n’ont point vocation à s’expatrier mais plutôt d’exercer sur place au Congo. C’est une des solutions à la fuite des cerveaux » Depuis sa création en 2012, l’ONG France-Mayanama, suivant ses statuts, s’attelle à établir un pont entre la France, l’Union Européenne et le Congo-Brazzaville. Elle multiplie des initiatives scientifiques, médicales et chirurgicales qui permettent, avec ses propres réseaux internationaux, d’accompagner les projets de santé prônés par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, en s’appuyant sur l’expérience du système de santé français, indique Casimir Bathia. « Il s’agit de mettre en place une interface scientifique, sanitaire, pédagogique, culturelle, numérique et technique qui permettent un transfert de savoir-faire, de technologie et de compétences du monde occidental vers le Congo », explique-t-il. Et de préciser que « c’est ainsi qu’en 2013, l’équipe du Groupe EDF-HELP, conduite par l’ingénieur Bernard Malherbe, est arrivée au Congo pour une mission d’études axées sur les énergies renouvelables ». L’amélioration du système de santé congolais compte à ce jour, dans son programme, la construction de 12 hôpitaux généraux essaimés dans les 12 départements du pays. «C’est un programme ambitieux et titanesque que de vouloir réaliser ce programme », observe Casimir Bathia, et de consentir que c’est une véritable révolution en matière de santé publique que de doter chacun des départements du pays d’un équipement de nature à accompagner le processus de l’émergence au Congo. Par contre, il déplore le fait que le Congo investisse des sommes considérables pour former un corps médical dont les compétences reviennent généralement au service de pays tiers, notamment en France. De même, « les étudiants envoyés à Cuba pourraient ne pas être profitables pour notre pays dans un futur proche », regrette le président de France-Mayanama. « C’est ainsi qu’avec l’ONG française Chirurgie Solidaire France-Mayanama, sous l’autorité du directeur départemental de la santé de la Bouenza, nous nous investissons dans les projets de formation des praticiens chirurgicaux congolais à partir de l’expérience qui s’édifiera à l’Hôpital de base de Nkayi. De celle-ci, nous comptons nous associer avec les institutions de tutelle, pour participer à la mise en place d’une bonne politique de santé assortie d’une vision fondée pour le transfert de compétence. Ceci, ensemble, en vue de contribuer à mettre un frein à l’hémorragie des médecins qui précarise tout le système de santé congolais », préconise Casimir Bathia. Il ajoute espérer vivement l’instauration de l’Observatoire National de Veille Sanitaire souhaité par un collège d’autorités nationales soucieuses de la situation du Congo en matière de santé. Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : Casimir Bathia Notification:Non |