Développement : l’économie mondiale doit offrir la chance à tous

Mercredi 28 Février 2018 - 11:31

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L’appel a été lancé le 27 février par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a souhaité que l’on fasse de la réalisation d’un développement inclusif et durable, un objectif à part entière, mais aussi un « mode de prévention ».

Le secrétaire général a jugé opportun de s’adresser à la communauté internationale à ce sujet au moment où le monde est confronté à la crise de légitimité et de confiance. « Nous devons avoir une économie mondiale, une économie qui travaille pour tout le monde et qui offre des chances à tous », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil économique et social (Ecosoc) consacrée au repositionnement du système de développement des Nations unies. 

Pour Antonio Guterres, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 sera d’une « contribution cruciale » dans ce sens, en même temps que le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement. Si les bienfaits de la mondialisation comme l’intégration des économies, l’expansion du commerce et les avancées de la technologie, sont reconnus par tous, il y a lieu de déplorer le fait que beaucoup de personnes sont laissées de côté, a-t-il estimé. Parlant de l’implication des femmes, le secrétaire général a regretté le fait que ces dernières « ne participent toujours pas comme elles méritent au marché du travail » puisque « les écarts salariaux subsistent » alors que le chômage des jeunes est à un niveau alarmant.

Le chef de l’Onu a prévenu que les gens s’interrogent sur un monde où une poignée de personnes est aussi riche que la moitié de l’humanité. « L’exclusion a un prix », a martelé le secrétaire général, qui a cité la frustration, l’aliénation et l’instabilité. A cela s’ajoutent entre autres l’aggravation des vulnérabilités aux chocs économiques et les risques de migrations forcées. Pour ce faire, Antonio Guterres a souligné que les Nations unies veulent d’un Ecosoc « renforcé » qui demande des comptes à rendre et exige « de toujours faire plus ». Il est revenu sur le « Pacte de financement » qu’il propose pour donner au système des Nations unies les ressources et la souplesse dont il a besoin pour produire des résultats, en échange d’une transparence améliorée et d’une obligation de résultats.

Le vice-président de l’Assemblée générale, Dian Triansyah Djani (Indonésie), a pour sa part, affirmé que la réalisation des objectifs de développement durable dépend largement de la capacité du système des Nations unies pour le développement à tenir ses promesses. « Nous devons faire en sorte qu’il soit à la hauteur de la tâche », ajoutant que les discussions sur son repositionnement sont importantes.  Aider les Etats à réaliser l’objectif ambitieux du développement durable sera une victoire du multilatéralisme et un accomplissement pour les Nations unies, a estimé le président de l’Assemblée générale.

 

Nestor N'Gampoula

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