Développement et solidarité internationale : quelles orientations pour la France ?Jeudi 29 Mai 2014 - 3:45 Le Sénat français a rejoint l’Assemblée nationale en adoptant, le 26 mai, le projet de loi et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale Le rapporteur spécial pour l’Aide publique au développement (APD), Yvon Collin, a évoqué un enjeu budgétaire non négligeable, de l’ordre de 6,9 milliards d’euros au titre du budget général, hors affection de la taxe sur les billets d’avion et de la taxe sur les transactions financières. Cependant il a reconnu qu’« il y va aussi de l’influence de [la] France et du rayonnement de l’espace francophone », soulignant précisément l’action de la France, via l’aide au développement, grâce au microcrédit, aux partenariats public-privé, à d’autres voies d’accès au crédit. « Il s’agit de promouvoir un développement durable dans ses trois dimensions économique, sociale et environnementale, a-t-il expliqué. Au-delà de la démarche altruiste qui est au cœur de l’action humanitaire, nous avons savons que l’avenir de l’humanité est lié à une meilleure répartition entre ceux qui n’ont rien et ceux qui ont beaucoup. » Loin d’atteindre l’objectif de 0,7%, la France a consacré en 2013 0,41% de son revenu national brut (RNB) à l’aide au développement. Mais pour Yvon Collin, la crise n’est pas une excuse suffisante dans ce recul, les Britanniques ayant contribué 0,7% du RNB grâce a u consensus dont ils ont su faire preuve. Il a plaidé pour la volonté politique. Il s’est réjoui qu’il ait été inscrit dans le texte le principe d’efficacité et la promotion de la transparence et de la cohérence de l’action de la France. Il a aussi invité ses collègues parlementaires et le gouvernement à l’amélioration de la coordination entre Bercy et le Quai-d’Orsay. La secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, Annick Girardin, s’est félicitée de l’adoption à une large majorité, du projet de loi d’orientation et d’orientation et de programmation de la politique de développement et de solidarité internationale. En effet, c’est le premier projet de loi présenté dans ce domaine. « Il concrétise un engagement de campagne du président de la République et constitue une première étape dans la rénovation de la politique de développement engagée depuis mai 2012 par Laurent Fabius et Pascal Canfin [ancien ministre en charge du Développement, NDLR] », a souligné Annick Girardin, qui a rappelé les fondements de la politique de développement et de solidarité internationale, à savoir « la cohérence, l’efficacité et la transparence ». Une commission mixte paritaire sera chargée d’élaborer une version commune du texte dont le vote de la loi aura lieu dans les prochains jours. Noël Ndong |