Deux femmes hospitalisées en soins intensifs pour avoir consommé de la soude caustique à la place de sel de cuisineMardi 5 Novembre 2013 - 11:15 Deux Congolaises ont été admises, le week-end dernier, au centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU). Elles auraient consommé des mangues contenant de la soude caustique, alors que ces fruits se vendent habituellement accompagnés de sel de cuisine. L’événement s’est déroulé à Poto-Poto, dans le troisième arrondissement Selon la vendeuse de fruits, Dada Ngalouna, qui, malgré sa fuite, a été interpellée un jour après les faits par la gendarmerie de Poto-Poto, il y aurait dans son quartier un important réseau de trafiquants et de vendeurs illégaux de produits vivriers. Ces derniers organiseraient des vols nocturnes dans de grands magasins et auraient vendu des cartons de soude caustique à la place de sel de cuisine. « J’ai acheté ce produit à un jeune vendeur ambulant qui s’appelle Merlin Litsitsi. D’habitude, j’achète mon sel dans les grands magasins. J’ai compris qu’il ne s’agissait pas de sel après avoir servi ma première cliente : sa bouche s’est mise à enfler. La deuxième cliente à avoir acheté une mangue chez moi était enceinte de sept mois, cela lui a provoqué une anhélation. C’était vraiment dangereux pour moi. J’étais obligée de fuir », a déclaré la vendeuse. Les parents des victimes ont souligné que cet accident devrait servir de leçon à tous les Congolais qui ont l’habitude de consommer des produits vendus dans la rue. Il pose le problème de la sécurité alimentaire, notamment pour les produits issus de la fraude. Le ministère du Commerce et des Approvisionnements devrait mettre en place une politique efficace de contrôle et de surveillance des commerces pour traquer avec la police nationale les vendeurs de ces produits : échappant à tout contrôle, ils représentent un danger permanent pour les consommateurs. « La sécurité alimentaire doit être renforcée. Elle est l’un des facteurs de lutte contre la mortalité de la population. En principe, dans un État où il y a des mécanismes de contrôle, de pareils cas ne peuvent pas exister. Il faut que le ministère de tutelle soit attentif », a déclaré l’une des victimes, Pamela Omandaka. Rock Ngassakys |