Desserte en eau potable à Brazzaville : la SNDE annonce quelques innovations pour être plus proche des abonnésSamedi 2 Avril 2016 - 13:00 Répondant aux préoccupations des Dépêches de Brazzaville, le 31 mars sur la pénurie d’eau observée ces derniers temps dans la capitale, le directeur technique de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE), Antoine Oléa, en a profité pour annoncer quelques innovations que cette société publique caresse pour être plus réactive et proche des populations. Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le directeur technique de la SNDE, depuis plusieurs jours déjà, certains quartiers de Brazzaville sont privés d’eau, qu’en est-il exactement ? Antoine Oléa : La pluie qui s’est abattue sur Brazzaville, la nuit du dimanche 27 au lundi 28 mars, était malheureusement accompagnée de tonnerres, qui ont endommagé la ligne électrique alimentant l’usine de traitement d’eau de Djiri. Il s’agit en effet, du nouveau module de cette usine pour laquelle les pompes d’eau traitée ont été touchées par ces tonnerres. Les équipes de maintenance d’astreinte déployées sur le terrain, ont fait aussi état de ce que la mémoire électronique servant à la programmation et à l’automatisme de fonctionnement des électropompes d’eau traitée a été aussi endommagée suite à cette pluie. Qu’à cela ne tienne, tout a été déjà mis au point, ce qui nous a permis de relancer depuis le 30 mars, la production au niveau de l’usine de Djiri. A ce jour, la desserte des zones pénalisées a repris progressivement. Cela n’est certainement pas encore constaté au niveau des ménages parce que la desserte en eau se fait différemment de celle en électricité, qui atteint l’ensemble des abonnés à l’instant, de manière spontanée. En matière de desserte en eau, il faut d’abord capter l’eau brute à la rivière, l’envoyer à l’usine pour la traiter et la mettre sur le réseau ; pendant ce temps les usagers attendent. S’agissant des quartiers desservis actuellement par les bâches à eau, tels que Massengo et autres, il faut que celles-ci se remplissent totalement, avant que l’eau atteigne les habitations. LDB : La SNDE est toujours accusée de ne jamais annoncer les coupures, chaque fois qu’il y en a dans la ville, qu’en dites-vous ? Pour le cas d’espèce, la direction générale de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) a pris le soin de publier un communiqué à travers quelques médias de la place, pour informer de cette panne technique nos abonnés vivant dans les zones concernées. Il s’agit notamment des quartiers Massengo, Nkombo, Matari, jusqu’au pont de Mikalou. D’autres zones comme Sadelmi, Moukondo et Mfilou sont aussi concernées. LDB : La SNDE est aussi taxée d’être à l’origine de la dégradation des voies à Brazzaville, à cause des fuites d’eau qu’on trouve ça et là dans la ville, n’aviez-vous aucune initiative pour résoudre ce problème ? AN. O : C’est l’impression que les gens ont, mais en réalité, il n’y a pas que les fuites d’eau du réseau de la SNDE qui détruisent les chaussées à Brazzaville. A côté de notre direction générale par exemple, c’est un égout qui a lâché, et qui détruit cette voie. D’autres nids de poule qui détruisent les voies sont aussi observés non loin de la rivière Madoukou, au croisement Miadéka avec l’avenue de France. Même cas de figure au croisement de l’avenue de l’Intendance avec l’avenue des Chars (actuelle avenue Mgr Ngassongo) à Ouenzé. Ce ne sont pas des fuites d’eau sur le réseau de la SNDE. Mais cela ne veut pas dire que la SNDE n’est pas impliquée dans ce désagrément. En ce qui nous concerne, nous avons déjà initié une politique dans ce sens. Le plus souvent nous sommes débordés par l’immensité du réseau dans la ville de Brazzaville, long d’environ 1500 km, sur le plan linéaire, disséminé sur plus de 20.000 hectares que compte la ville de Brazzaville. C’est bien dommage mais nous souhaitons que dans les prochains projets de construction des routes, qu’on fasse de telle sorte qu’aucun branchement ne passe sous le bitume. Que de chaque côté de la route, il y ait des tuyaux principaux qui permettraient aux habitants de se connecter indépendamment. LDB : Certains de vos clients s’indignent du retard observé par vos services pour effectuer un branchement. Comment expliquez-vous cela ? Sur le retard, la SNDE a déjà mis en place une nouvelle organisation au niveau des services techniques de Brazzaville et de Pointe-Noire, en vue de corriger cette faiblesse. Aujourd’hui, nous avons pris certaines dispositions de façon que tous les branchements payés nouvellement, soient exécutés immédiatement. Pour résoudre cette question avec dynamisme et diligence, nous envisageons faire des agences qui sont installées dans les quartiers, des agences technico commerciales pour permettre de réaliser de telles opérations. LDB : Qu’en est- il de la réhabilitation du réseau de Brazzaville pour lequel un accord de co-financement avait été signé entre le Congo et la Banque mondiale ? Dans le cadre de ce projet, un travail de fond est déjà réalisé au niveau de Brazzaville et de Pointe-Noire. Plusieurs branchements sont déjà effectués, un grand nombre reste à poser. Un autre projet est déjà ficelé avec l’Agence française de développement. Il concernera la desserte des quartiers périphériques de la ville de Brazzaville.
Propos recueillis par Firmin Oyé Notification:Non |