Dérèglement climatique : l’ONU appelle à agir vite

« Nous devons accroître radicalement nos ambitions (…). Le laps de temps qui nous est imparti pour s’attaquer au changement climatique arrive bientôt à échéance », a déclaré la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa, lors d’une conférence de presse.

Cet appel vient à point nommé puisque les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pris jusqu’à présent par les Etats signataires devraient conduire à un monde à +3°C. Pourtant, l’accord de Paris sur le climat de 2015 vise à contenir le réchauffement mondial sous les 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle.

Patricia Espinosa a souligné qu’une augmentation des gaz à effet de serre de cette « ampleur serait extrêmement déstabilisante ». « Nous ne pouvons pas le permettre », a-t-elle souligné. « Nous n’avons pas de temps à perdre », a plaidé, quant à lui, Luke Daunivalu, négociateur en chef des îles Fidji qui président actuellement la COP.

Le responsable du groupe des pays les moins avancés, Gebru Jember Endalew, a évoqué les nombreuses conséquences causées par le changement climatique. « Les impacts climatiques sont déjà visibles tout autour de nous. La gravité et la fréquence des inondations, des tempêtes, des sécheresses, de la hausse du niveau de la mer et d’autres conséquences ne font qu’augmenter et des centaines de millions de personnes risquent d’être déplacées », a-t-il relevé dans un communiqué.

Les négociations de Bonn ne sont autres que la première étape d’une année cruciale dans la lutte contre le dérèglement climatique. Elles prendront fin le 10 mai, soit quelques mois avant la conférence climat de l’ONU (COP 24) prévue pour décembre en Pologne. Les signataires devront finaliser les règles de mise en oeuvre de l’accord de Paris pour permettre son application en 2020.