Département du Pool : le ministre de la Justice fait la mise au point de la situationMercredi 5 Octobre 2016 - 19:30 Devant, notamment, les représentants des agences du système des Nations unies au Congo, Pierre Mabiala a retracé, point par point, les graves atrocités commises par Frédéric Bintsamou alias « Ntoumi » et ses miliciens. Une information pénale est ouverte contre ceux-ci, a-t-il souligné ce 5 octobre à Brazzaville.
Par ailleurs, le 28 septembre à 19 heures, plusieurs voyageurs ont été blessés suite à l’attaque du bus qui les transportait. Ils ont été conduits à l’hopital de Kinkala et les plus graves évacués à Brazzaville à bord d’une ambulance. « Malheureusement, les partisans de Bintsamou Frédéric ont tiré sur l’ambulance, tuant un adjudant et un sergent-chef ainsi que l’ambulancier. De plus, deux jeunes filles après été extirpées de cette ambulance ont fait l’objet des mutilations génitales », à en croire le ministre Mabiala, précisant qu’une ambulance est inattaquable du fait qu’elle est tributaire d’une protection générale en droit international humanitaire. Le 30 septembre, une position des policiers en mission à Nguela a été attaquée. Le même jour, les ninjas s’en sont pris à une rame de train transportant le carburant. Bilan : deux citernes enflammées et calcinées, 16 morts dont quatre gendarmes, deux policiers, neuf civils. Ces atrocités font qu’aujourd’hui, les populations du département du Pool se déplacent massivement pour se réfugier dans les chefs-lieux de district : Mindouli, Mbanza-Ndounga, Kindamba, Louingui, Goma Tsé-Tsé, Kinkala et Loutété dans la Bouenza. Les ONG… A l’endroit des Organisations non gouvernementales et autres organisations de droits de l’Homme, Pierre Mabiala n’a pas manqué à dire. Selon lui, aucune d’entre elles ne dénoncent ou ne condamnent ces graves violations humanitaires. C’est un calme plat, a-t-il dit, comme si les femmes, les hommes et enfants victimes de ces violences intentionnelles n’ont pas des droits humanitaires à faire valoir. « Heureusement que la justice congolaise, pour sa part, prend toutes ses responsabilités pour juger sans faiblesse, ni complaisance tous les fauteurs de trouble dans le département du Pool. L’Etat exerce son droit de poursuite par des moyens appropriés pour remplir ses obligations régaliennes de protections et de garantie des droits fondamentaux des congolais et même des étrangers établis au Congo », a rappelé le ministre de la Justice, tout en soulignant à grand trait que le droit de poursuite pour un Etat est un droit légitime, inaliénable, non négociable et imprescriptible. Il n’est pas susceptible d’atténuation, de limitation ou de réduction. Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : le ministre Pierre Mabiala faisant le point de la situation du Pool
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