Départ forcé d’Ida Sawyer : la DGM donne des précisionsJeudi 11 Août 2016 - 22:23 C’est le fait d’avoir détenu deux visas d’établissement en cours de validité que cette activiste des droits de l’homme aurait été sommée de quitter la RDC, à en croire les explications fournies par les services de migration. Le dossier de la représentante de l’ONG américaine Hulan Right Watch en RDC, la chercheuse Ida Sawyer, continue à alimenter la chronique de ces dernières heures. Une vague de protestation et d’indignation notamment de Washington a accompagné le non-renouvellement de visa de la chercheuse contrainte de plier bagages le 8 août après expiration de son mandat. Les États-Unis n’ont pas, en effet, digéré le sort réservé à leur compatriote et l’ont exprimé par le biais d’un communiqué publié au lendemain du départ d’Ida Samyer. Pour le département d’État américain, « le départ forcé de cette chercheuse est incompatible avec les efforts destinés à soutenir une meilleure transparence, davantage de responsabilité et de démocratie en RDC ». Et par conséquent, Washington a exhorté le gouvernement congolais à autoriser la chercheuse de HRW à reprendre sans délai son travail en RDC. La requête américaine se heurte à l’intransigeance de la Direction générale de migration (DGM) qui pense avoir agi en toute responsabilité et conformément à ses attributions. Dans le cas d’espèce, l’incriminée serait tombée sous le coup de la loi étant donnée qu’elle était détentrice de deux visas d’établissement en cours de validité dont l’un courait jusqu’au 8 août, soutient la DGM dans une mise au point publiée le 10 août dans laquelle elle donne tous les détails liés à cette affaire. Ida, qui avait introduit une demande de renouvellement de visa depuis le 26 avril dernier, laquelle demande avait abouti à l’obtention d’un visa qui courait jusqu’en mai 2019, n’était donc plus éligible à un agrément supplémentaire, fait savoir la DGM. C’est ainsi qu’en juillet alors qu’elle rentrait au pays, son nouveau visa a été simplement annulé. L’ancien étant arrivé à terme, la DGM a carrément refusé de le renouveler pour éviter un chevauchement. Telle est la version que donne la DGM pour justifier sa décision de non-renouvellement de visa à Ida Sawyer. Par ailleurs, la DGM a promis des sanctions sévères à ses agents « prévaricateurs » qui ont été instrumentalisés dans le cadre de cette affaire. Et d’attirer l’attention sur le fait que la chercheuse américaine avait quitté la RDC sans qu’elle ne soit notifiée par elle.
Alain Diasso Notification:Non |