Denrées alimentaires : la population ponténégrine se plaint de la surenchère des prixLundi 28 Décembre 2015 - 17:07 Depuis bien quelques mois, les habitants de la ville océane grognent à cause de la flambée des prix des aliments sur le marché. Et cela a un impact négatif sur le panier de la ménagère. Cependant, les balances commerciales ont disparu, les prix des aliments ne sont plus affichés comme c'était le cas il y a près d'une année.
La situation entraîne un grincement de dents des acheteurs. lorsque ces derniers sont interrogés sur la question, nombreux accusent l’hibernation des autorités départementales chargées de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales. Mais en dehors de l'anarchie des prix des marchandises et denrées, il y a aussi une résurgence de la vente d’eau en sachets, des emballages en sachets et autres objets plastiques. De plus, il est constaté un grand silence en matière de saisie et de destruction des marchandises avariées comme si des commerçants récidivistes vendant des marchandises avariées n’existaient plus. Et pourtant Pointe-Noire était presque devenue un modèle à suivre pour d’autres départements en matière de mobilité des agents et contrôleurs commerciaux sur le terrain. Quand à l’homologation des prix sur les marchés, de nombreux ponténegrins regrettent ce beau vieux temps où les services de la direction départementale des fraudes commerciales étaient constamment sur le terrain pour constater les faits et arrêter net les commerçants et autres operateurs économiques malintentionnés et récidivistes en leur infligeant des amendes y relatives. « À titre d’exemple, pendant le premier trimestre de l’année dernière, en sa qualité du directeur départemental, Gaspard Massoukou exhortait l’ensemble des agents des brigades de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales à veiller à l’application stricte des prix homologués des boissons alcoolisées et gazeuses par les vendeurs. Aujourd’hui, nombreux sont des détaillants qui font fi des prix homologués en faisant de la surenchère », s'est plaint un groupe de consommateurs. Les contrôleurs et agents commerciaux, grâce à de nombreux séminaires à la demande des opérateurs économiques et des associations des consommateurs, étaient invités à pratiquer quotidiennement à la fois la répression et la pédagogie afin de lutter efficacement contre l’esprit de la surenchère. « Ces séminaires, a indiqué un contrôleur qui a requis l’anonymat, avaient pour objectifs d’atténuer la spéculation ambiante à travers la connaissance exacte et approfondie des textes qui régissent la profession du commerce au Congo. Et lorsque ces séminaires de renforcement de capacités se passaient tous les deux mois, les séminaristes eux-mêmes formulaient le vœu de voir les contrôleurs et agents commerciaux du département de Pointe-Noire prêter le serment de bien servir afin d’exercer loyalement leur profession au quotidien. Après ces séances de pédagogie, des agents et contrôleurs commerciaux s’armaient d’outils nécessaires susceptibles de bien exécuter leurs tâches. Les commerçants ne devraient plus s’entêter à ne pas afficher les prix de leurs marchandises et délivrer des factures aux clients. Or, aujourd’hui, c’est le naturel qui est revenu au galop à cause d’un certain laxisme constaté », a déclaré un contrôleur des prix. Dans sa volonté de lutte contre la vie chère, le ministère chargé des questions commerciales devrait désigner, à travers ses différentes directions départementales, des cadres sur la base des compétences pour obtenir les résultats escomptés.
Séverin Ibara Légendes et crédits photo :Des denrées alimentaires exposés sans prix Notification:Non |